Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
L'Express se «réinvente»
La une du magazine (ci-dessus du 15 au 21 mai) ne présentera plus qu'un seul sujet fort, qui sera développé sur 10 à 12 pages à l'intérieur.
À l'occasion de ses soixante ans, le news propose une nouvelle formule qui abandonne un déroulé par rubrique et doit permettre d'«anticiper l'actualité
«À quoi sert un news dans un monde où les informations arrivent en permanence sur Internet, les smartphones, à la télévision…? Le round up de l'actualité est mort. Des besoins disparaissent mais d'autres émergent. Par exemple, des analyses plus approfondies et des débats», assure le directeur de la rédaction de L'Express, Christophe Barbier. À l'occasion de ses soixante ans, qui seront célébrés dans quinze jours avec un numéro spécial, le titre propriété du groupe de presse belge Roularta inaugure ce mercredi une nouvelle formule qui a l'ambition de «réinventer la fonction du news magazine». «En lisant L'Express, vous aurez une hiérarchisation de l'information, un approfondissement et un engagement éditorial», promet le codirecteur général avec Corinne Pitavy, du Groupe Express Roularta.
Initiée à l'automne dernier, la nouvelle formule de l'hebdomadaire fondé en 1953 par Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud propose un nouveau chemin de fer. Les rubriques de L'Express vont disparaître en tant que telles dans la deuxième partie du journal. «Il n'y aura plus de pages rubriquées mais des sujets. Nous continuerons de nous intéresser à tous les sujets, de la culture à l'économie, mais nous sélectionnerons avec encore plus d'exigence les sujets», explique Christophe Barbier, qui souhaite «créer et anticiper l'actualité à venir et qui va compter.» À charge pour la centaine de journalistes, désormais bimédia, de se lancer dans une «compétition renforcée» pour défendre la qualité des sujets proposés. Sur la forme, la nouvelle maquette (réalisée par Samouraï) accordera une plus grande place aux articles longs, avec «une exigence accrue envers les enquêtes et l'écriture», prévient le directeur de la rédaction. La une du magazine, dont le logo a été légèrement modifié, ne présentera plus qu'un seul sujet fort, qui sera développé sur 10 à 12 pages à l'intérieur du journal. La nouvelle formule est aussi l'occasion de créer une nouvelle rubrique dans la séquence culture: «L'Express Folies», qui propose 8 à 12 pages de «sujets insolites et décalés, ou des traitements iconoclastes ou canularesques de l'actualité».
Diffusion en recul de 0,8%
Dernières innovations: une version «freemium» des applications pour tablettes, qui mélange les contenus du site et du papier en gratuit et en payant, sera disponible dans les prochains jours. Le magazine accélère également sur le Net avec la mise en place d'une nouvelle chaîne vidéo, enrichie de nouveaux rendez-vous. Enfin, «symbole de la convergence entre le site Web et le magazine», L'Express Connect, nouveau service qui permet lorsque l'on scanne une page du magazine d'avoir accès à des vidéos, diaporamas et autres compléments rédactionnels sur Internet. «Pionnier depuis 1953, L'Express n'a cessé d'innover tout au long de son histoire», insiste Corinne Pitavy, alors que le Groupe Express Roularta est actuellement engagé dans un plan de restructuration visant à réduire la masse salariale de 10%.
La relance de L'Express, qui a augmenté en début d'année son prix de vente de 3,50 à 3,80 euros, sera soutenue par une campagne de communication, notamment à la télévision, d'un montant de 2 millions d'euros. En 2012, la diffusion France payée du journal a reculé de 0,8%, à 433.031 exemplaires, selon l'OJD, maintenant ainsi L'Express au 2e rang des news magazines derrière le leader, Le Nouvel Observateur (503.371 exemplaires).