Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Géraldine Lenain, la vie en mandarin
Avec son allure bon chic bon genre et sa diction parfaite, cette élégante et svelte blonde aux yeux bleus pourrait passer pour une sage bourgeoise, un pur produit des quartiers chics de la capitale. Une simple impression. Géraldine Lenain est née à Madagascar, a grandi au Gabon, elle a appris le mandarin au lycée international français de Hongkong et découvert la France à seulement 16 ans. Le temps d'y poursuivre des études - école de commerce, histoire de l'art à la Sorbonne -, elle a repris sa vie de voyages en suivant cette fois, non plus ses parents coopérants, mais son mari diplomate. «Pour moi, Paris est très exotique,j'ai vu un Ming avant un Picasso», s'amuse-t-elle. De quoi mieux comprendre son passionnant récit de la vie de C. T. Loo (1880-1957), premier grand marchand d'art chinois en France et aux États-Unis, au début du siècle dernier, adulé en Occident mais honni par le régime communiste chinois. Géraldine Lenain en a fait un livre Monsieur Loo. Le roman d'un marchand d'art asiatique (Éditions Picquier), qui se lit comme un roman policier. Une première expérience de l'écriture au succès inattendu puisque le livre, paru en mars, est déjà épuisé et en cours de réimpression et va être traduit en chinois après l'avoir été en anglais.