Des parlementaires ont jeté aujourd'hui un pavé dans la mare sur le sujet très controversé du
gaz de schiste, en présentant un rapport favorable à une exploration et une exploitation "maîtrisées" de cette ressource énergétique, perspective pourtant rejetée par le gouvernement.
"La fracturation hydraulique reste la technique la plus efficace et la mieux maîtrisée pour extraire les hydrocarbures non conventionnels, et (...) des solutions existent pour le faire avec un impact acceptable sur l'environnement, à condition de respecter quelques règles", ont plaidé le député PS Christian Bataille et le sénateur UMP Jean-Claude Lenoir, co-raporteurs de ce texte.
Ces parlementaires avaient été chargés en début d'année par l'
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), un organisme qui rassemble des élus de tous bords, d'étudier les "techniques alternatives" à la fracturation hydraulique.
Aucun dommage signaléLeur rapport d'étape présenté aujourd'hui souligne que la fracturation hydraulique aurait déjà été utilisée en France "à au moins 45 reprises" entre les années 1980 et l'interdiction de 2011, et ce "sans qu'aucun dommage n'ait été signalé".
Ils ont également estimé que "la France possède toutes les compétences scientifiques, techniques et industrielles, à tous les niveaux de la filière, pour créer une filière de fracturation propre".
Partant de ce diagnostic, les deux élus ont émis des recommandations visant à évaluer les ressources françaises en gaz et en pétrole de schiste, via d'éventuels forages expérimentaux faisant appel à la fracturation hydraulique, ou qui pourraient servir à tester des techniques alternatives.