Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
L'Arabie saoudite modifie ses week-ends
L'Arabie saoudite imite ainsi l'Égypte, le Qatar ou encore la Jordanie qui ont déjà opté pour ces week-ends chômés les vendredis et samedis «semi-universels». Crédits photo : FAYEZ NURELDINE/AFP
Un décret royal publié dimanche impose qu'à partir de samedi 29 juin, les deux jours de repos hebdomadaires ne soient plus jeudi et vendredi, jour de la prière, mais vendredi et samedi.
Si, en France, chaque remise en cause du repos dominical provoque une levée de boucliers, les sacro-saints congés de fin de semaine sont aussi un casse-tête pour les pays arabes. En Arabie saoudite, un décret royal publié dimanche impose qu'à partir de samedi 29 juin, les deux jours de repos hebdomadaires ne soient plus jeudi et vendredi, jour de la prière, mais vendredi et samedi.
Une question d'harmonisation commerciale internationale. Les autorités de Riyad souhaitent notamment que la Bourse, la première du monde arabe, soit au même rythme que celle des grandes places financières mondiales, ce qui était difficile quand elle ne fonctionnait que trois jours par semaine simultanément.
L'Arabie saoudite imite ainsi l'Égypte, le Qatar ou encore la Jordanie qui ont déjà opté pour ces week-ends chômés les vendredis et samedis «semi-universels», par opposition aux week-ends «universels» des pays occidentaux.
La fin d'un cauchemar pour les voyageurs
Ce choix de l'Arabie saoudite sera la fin d'un cauchemar pour les voyageurs qui, depuis des générations, se trouvaient désarmés face aux portes closes de leurs interlocuteurs en plein milieu de semaine. Une certaine pratique est nécessaire pour déjouer les subtilités des week-ends des pays arabes. Si une demi-douzaine d'entre eux ferme donc boutique le samedi, le Yémen par exemple a choisi de conserver le week-end traditionnel avec jeudi chômé. En revanche, le Maroc, le Liban et la Tunisie appliquent le calendrier des pays occidentaux, et observent un repos hebdomadaire, le samedi et le dimanche.
Histoire d'ajouter à la confusion, l'Algérie, située entre ces deux États, est calée sur le week-end semi-universel. Et encore est-ce récemment qu'elle a décidé de se plier aux conseils de la Banque mondiale.
Une perte de 600 millions d'euros par an
Les calculs de l'institution internationale démontraient que le trop grand décalage avec ses principaux partenaires économiques lui faisait perdre 1,7 point de croissance, soit 600 millions d'euros par an. Et qu'elle avait donc tout intérêt à rapprocher ses week-ends de la fin de la semaine. La modification opère aussi dans l'autre sens: la Mauritanie et les Comores ont abandonné leurs habitudes occidentales pour s'adapter aux coutumes des pays arabes. CQFD.
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