Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Animateurs radio : les cracks et les cancres
Faites entrer l'invité, Europe 1 montre un autre viage de l'inusable Michel Drucker. Plus drôle, plus délire, plus incisif que celui qu'on a l'habitude de voir sur France 2. (Jean-Christophe Marmara/Le Figaro)
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La plupart des radios ont lancé leurs nouvelles grilles lundi, à l'exception des stations de Radio France qui démarreront la semaine prochaine. Nous avons écouté ces nouveaux rendez-vous et décidé de leur attribuer des notes de 1 à 10, du meilleur au pire. Sachant, naturellement, que ces émissions sont en période de rodage et qu'il convient de donner aux cancres une deuxième chance.
- 8/10 Michel Drucker (Faites entrer l'invité, Europe 1, 10h30). Un autre visage de l'inusable animateur. Plus drôle, plus délire, plus incisif que celui qu'on a l'habitude de voir sur France 2. Il faut dire qu'avec Jérôme Commandeur, Mathieu Madenian et Willy, Michel Drucker est bien entouré. Personne ne se prend au sérieux. Un programme détente tout indiqué en cette période morose.
- 8/10 Stéphane Bern (A la bonne heure, RTL, 11h). Parmi les nombreux talents de Bern, l'art de s'entourer. Une joyeuse bande de chroniqueurs décalés (Liane Foly en imitatrice, Patrice Carmouze avec une allègre impertinence) encadrent un invité du jour dans une douce cacophonie. Stéphane Bern est tout de même mieux utilisé que dans les émissions télé languissantes de l'après-midi. Drôle et instructif.
- 7,5/10 Nicolas Beytout (Le débat du mardi, RTL, 8h30). Le Président du groupe Les Echos fait partie du nouveau renfort de poids lourds, sympas ou pas, débarqué sur l'ex-radio des routiers. Cette semaine avec Jean-Michel Aphatie, la remorque tirait à hue et à dia. Pour les amateurs de contrastes (un précieux et un hâbleur) sur l'autoroute chargée des débats.
- 7/10 Bruce Toussaint (La matinale d'Europe 1, 7 h). Le successeur de Marc Olivier Fogiel s'est glissé avec aisance dans les habits de l'homme orchestre de la matinale. Rien à dire sur son sens de la repartie, ni sur sa façon, plutôt fluide, de distribuer la parole aux journalistes et aux chroniqeurs. Toutefois, le transfuge de Canal + manque de peps et de fantaisie. Trop sérieux, Bruce?
» VIDÉO - Bruce Toussaint : «Europe 1 est la radio de l'événement»
- 7/10 Laurent Ruquier (Presse papier, Europe 1, 8h50). Plus sérieuse que d'habitude, la machine à bons mots se fait journaliste, toujours en dansant sur un fil au-dessus du gouffre qui sépare les sommets Esprit et Mauvais goût. Le nouveau diagonostic du cancer de la prostate par Nafissatou Dialo est la preuve que Ruquier ne changera jamais.
» VIDÉO - Laurent Ruquier : «Je veux que Pulvar et Polony surprennent»
- 6/10 Myriam Callas et Laurent Petitguillaume (Happy Days, 6h, Nostalgie). Pour ceux qui veulent petit déjeuner en paix, sans nouvelles déprimantes. Le duo fonctionne plutôt bien mais la pub est vraiment trop omniprésente.
- 5/10 Régis Mailhot (La marque du Mailhot, RTL, 7h15). Il remplace avantageusement Tanguy Pastureau et ses infos pipeaux. Dans ses commentaires de l'actualité, il conserve le même humour potache mais un cran au dessus (il n'a pas de mal). Son challenge: tenir la longueur.
De plus en plus la caricature de lui-même, l'ancien patron de Reporters sans frontière pousse l'indignation professionnelle de commande en forçant sur les aigus et les exclamations standard: «Tous pourris». Crédits photo : FRANCK FIFE/AFP
- 5/10 Alina et Stefan (Good morning chérie, Chérie FM, 6h). La radio des filles tente de les réveiller avec quelque chose entre les oreilles. Plus d'infos, un duo pas mauvais au ton gentillet, rien qui déchire ni bouleverse le son résolument «music».
- 4/10 Nikos Aliagas (L'interview d'Europe 1, 8h35). On avait presque oublié que Nikos Aliagas était un journaliste. Le voilà de retour sur une grande radio pour une interview quotidienne. Plus à l'aise avec son copain Johnny Hallyday que face à l'écrivain Amélie Nothomb, l'ancien présentateur de Star Academy multiplie les questions bateau et peine à relancer ses interlocuteurs.
- 3/20 Robert Ménard (Ménard en liberté, Sud Radio, 7h). De plus en plus la caricature de lui-même, l'ancien patron de Reporters sans frontière pousse l'indignation professionnelle de commande en forçant sur les aigus et les exclamations standard: «Tous pourris». Tout en empêchant les auditeurs qui appellent de parler. Pour faire bon poids, il répète deux ou trois fois chaque phrase - ça meuble en évitant de se creuser les méninges.