Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Nous avons visité dimanche:Venise au XIXe siècle : une ville entre deux histoires
Loin de la magnificence du siècle des Lumières, et de l’agitation créée par la Biennale d’art à partir de 1895, Venise au XIXe siècle est rarement montrée. Dans la continuité du fonds vénitien d’Auguste Bouillier, l’équipe du Musée J. Déchelette a organisé une exposition exceptionnelle à ne pas manquer. « Venise au XIXe siècle : une ville entre deux histoires » présente plus de soixante oeuvres, des tableaux de maîtres comme Ziem, Boudin, Le Sidaner, mais aussi des dessins, estampes et photographies.
Unique par son gouvernement et sa puissance, la République de Venise a été une des métropoles les plus en vue du XVIIIe siècle. Les tableaux de cette période, les célèbres vedute vendues dans toute l’Europe, la présentent grouillante d’activité, fière, riche et influente. Mais en 1797, sa situation bascule. Etrillée par la Campagne d’Italie napoléonienne dont elle s’était pourtant tenue à l’écart aussi longtemps que possible, dépouillée de son autonomie légendaire, dominée par la France puis l’Autriche, elle sombre dans une léthargie critique, ponctuée de secousses telles la Révolution de 1848.
Les artistes cependant n’oublieront pas Venise. Chacun lui rendra hommage à sa manière. Certains exprimeront leurs regrets en peignant, dans le glorieux cadre du passé, désormais déserté, une population privée d’espoir. D’autres trouveront dans son histoire matière à des toiles romantiques au paroxysme de la tragédie. A la fin du siècle, Orientalistes, Impressionnistes, Symbolistes et Pointillistes se rejoindront pour louer l’harmonie d’une ville de marbres et d’or surgie des flots. Ils verront dans cette ville sans pareille, le cadre idéal de leurs recherches plastiques. Leurs toiles colorées, plébiscitées dans toute l’Europe, entraîneront Venise dans le XXe siècle.
http://www.roanne.fr/188-expositions-temporaires-musee-joseph-dechelette.htm