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Matisse, sous le soleil exactement

Matisse, sous le soleil exactement

À Nice, huit institutions célèbrent, sous l‘égide de Jean-Jacques Aillagon, le cinquantième anniversaire du musée dédié au peintre. Le géant du XXe siècle réalisa la plus grande partie de son œuvre dans la lumière de la Baie des Anges.

«Nicaea fidelissima» (Nice la Très Fidèle). Filant la devise de sa ville à l'occasion des cinquante ans du Musée Matisse, Christian Estrosi salue «l'éblouissant génie». Du 21 juin au 23 septembre, huit expositions illuminent la cité. Elles mettent en valeur l'œuvre ou évoquent la postérité de ce géant du XXe siècle, qui passa plus de trente ans devant la baie des Anges ou aux alentours, comblé par une lumière unique. «Matisse s'en émerveillait inlassablement, rappelle le député maire et président de la métropole. Cela l'a conduit à exprimer le bonheur. Aujourd'hui, ses compositions symbolisent l'extraordinaire qualité de vie que Nice offre à chacun et favorisent sa position de métropole à rayonnement international.»

Le maître de la forme créée directement dans la couleur s'est montré généreux: outre ses nombreux dons, il a notamment voulu ici un musée. Il fut, avec Bonnard, président d'honneur de l'Union méditerranéenne pour l'art moderne. Sur la promenade des Anglais en 1946 puis quai des États-Unis en 1950, il a présenté ses travaux. Huit ans après son décès, ses trois enfants entourés de Chagall et de Malraux inauguraient un lieu splendide dédié à leur père. Une villa génoise du XVIIe siècle avait été acquise par la Ville en 1950. Située à quelques pas de l'ancien hôtel Régina où Matisse a passé ses derniers jours, elle abrite depuis l'une des plus importantes collections de ses œuvres. Et, modernisée et agrandie, ne cesse de s'enrichir.

En retour, la commune a su demeurer un lieu d'élection pour les plasticiens. «Le nombre de nos ateliers, la qualité de nos écoles d'art, le prix de la Ville de Nice de la jeune création décerné chaque année et le nombre de musées, galeries, événements dédiés aux créateurs illustrent la contemporanéité de ce phénomène», détaille Christian Estrosi. Conséquence: Nice est la deuxième ville de France pour la fréquentation de ses musées municipaux, avec près de 700 000 visiteurs en 2012.

Pour orchestrer cet «été Matisse», le maire a fait appel à Jean-Jacques Aillagon. L'ancien ministre de la Culture a bâti un parcours harmonieux, impliquant bien sûr le Musée Matisse mais aussi celui d'archéologie. Et encore le Théâtre de la photographie, le Musée d'art moderne et contemporain, celui des beaux-arts (pour une évocation du maître de Matisse, Gustave Moreau), le palais Lascaris et la galerie des Ponchettes. Il a facilité l'obtention de prêts importants, venus du Centre Pompidou, de Versailles ou d'Orsay mais aussi de New York, Washington, Philadelphie, Pittsburgh… Villa Masséna, Jean-Jacques Aillagon est aussi le commissaire de ­«Palmiers, palmes et palmettes», une exposition originale sur ce motif éminemment méditerranéen et donc… matissien.

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