« Mais non, ce n’est pas encore une chanson d’amour, c’est une chanson sur la lumière. » Ces paroles de Satori Pop Century le disaient bien : l’album dont elles font partie (Pop Satori, paru chez Virgin en 1986) n’était pas comme les autres. Il était appelé à faire date, à illuminer le paysage de la pop française (satori est un terme bouddhiste parfois traduit par « illumination ») et à faire d’Étienne Daho l’emblème d’une génération.
 
En 2006, lors du vingtième anniversaire de l’album, Christophe Conte, dans Les Inrocks, avait bien décrit ce que Pop Satori aura incarné : « l’instantané parfait d’une époque en plein effondrement, l’ultime guirlande lumineuse d’une fête déjà presque consumée, où se refermaient avec l’arrivée du sida les dernières folies nocturnes et poudrées du punk ». Le réécouter aujourd’hui, avec Daho sur scène, c’est revivre « le disque charnière qui fit coulisser la pop made in France d’une ère vers une autre, des années 60 vers les années 2000 ».