Comme lors des éditions précédentes, l’événement prend pour point d’ancrage huit lieux d’expositions : l’Orangerie du Thabor, l’Hôtel de Rennes Métropole, la bibliothèque Lucien Rose, la Médiathèque de la Chapelle des Fougeretz, la Médiathèque de Vezin le Coquet, la salle l’Eclat à Thorigné-Fouillard, le Parc de Bourgchevreuil de Cesson-Sévigné, ainsi que le Campus de Ker Lann.

A travers les images exposées dans ces sites, les photographes proposent une interrogation sur notre environnement à travers deux notions : le paysage, qui renvoie au regard et à la perception que nous construisons de l’espace et la notion de territoire, qui souligne quant à elle, le lien concret des habitants et de leurs activités avec l’espace géographique.

L'exposition collective Photo à l'Ouest, Paysages et territoires (à l'Hôtel de Rennes Métropole), réunit les travaux d'une vingtaine de photographes, dont Jean-Loup Bernard, Alain Desvergnes, Laetitia Felicite, Silon Jourdan, Nathalie Louis, Pascal Rete, ou Jacques Yvergniaux. "Tout paysage est perçu par des hommes (qu’ils soient photographes ou pas) comme une étendue qui s’offre à la vue, mais ils y cherchent des choses différentes : une composition, un panorama, des traces des occupations passées, ou encore des parcours et des usages d’un territoire," explique l'association dans un communiqué de presse. "A travers cette exposition collective, nous avons souhaité envisager la photographie comme une « chambre d’écho » des paysages et des territoires."

Orthèses © Guillaume Bonnel

Les photographies présentées dans l'exposition Construire, maintenir, détruire : la fragilité du paysage mettent en avant la tension entre la construction et son environnement, et évoquent des problèmes actuels : crise de l'habitat, tensions politiques, choix urbanistiques. L'exposition réunit les travaux de Driss Aroussi (Edificios Parados), Guillaume Bonnel (Orthèses), Philippe Grollier (Bonfires), et (Downtown Corrida). 

Dans la série J'habite une ville fantôme, le photographe Thibaut Derien s'intéresse aux vies passées et aux traces laissées par le temps sur les immeubles. "Je me promène en silence dans ces rues rien qu’à moi, où je n’ai qu’à me servir, où tout me tend les bras. Au début je me suis bien posé quelques questions : que s’était-il passé ici et qu’était devenue la population ? Exode rural, catastrophe naturelle, cataclysme écologique, peu importe finalement," écrit-il. "Je tue le temps, qui ne passe plus vraiment par ici, en imaginant toutes ces vies passées derrière ces volets fermés, ces rideaux de fer tirés. Je suis comme perdu sur une île déserte, sauf que je n’ai pas envie que l’on me retrouve."

Roxana Traista

26/10/2012

J'habite une ville fantôme ©  Thibaut Derien

Journal Japonais 2011 (image d'un monde flottant) © d'Aurore Bagarry

http://www.photographie.com/event/image-publique-paysages-et-territoires