Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Marlene Dietrich porte des bijoux Cartier
«Hitler est un idiot», assène l'Ange bleu alors que la Seconde Guerre mondiale bat son plein. Pour Marlene Dietrich, qui découvre Hollywood en 1930 au bras de son Pygmalion et amant, le réalisateur viennois Josef von Sternberg, le Führer n'est ni un monstre ni un fou. Il est méchamment stupide. Sous cette phrase culottée perce l'intelligence, la clairvoyance d'une femme qui n'a sûrement jamais cru que l'Allemagne nazie pouvait, un jour, triompher. Avant que l'histoire ne donne tardivement raison à celle qui se verra gratifier, en 1947, par le ministère de la Guerre des États-Unis, d'une «médaille de la liberté» pour avoir «diverti» les GI et récolté des fonds destinés aux troupes américaines, l'Europe vit l'une de ses heures les plus noires. En 1942, Adolf Hitler entérine la solution finale. Au mois de mai, les gazages massifs deviennent systématiques en Pologne. À Paris, les 16 et 17 juillet, la rafle du Vél' d'Hiv se traduit par l'arrestation de plus de 12 000 Juifs qui seront enfermés à Drancy avant d'être déportés dans le sinistre «convoi n° 6 de juillet». Cinq jours après, quelque 300 000 Juifs du ghetto de Varsovie sont emmenés dans les camps de la mort de Belzec et Treblinka. Le 21 août débute la bataille de Stalingrad.