Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Le drame du 29 juillet 1890: suicide ou homicide?
Suicide ou pas? Plutôt oui, ont récemment estimé deux spécialistes du Musée Van Gogh. S'exprimant après enquête au nom de leur institution dans The Burlington Magazine (no 1324, juillet 2013), Louis van Tilborgh et Teio Meedendorp ne retiennent pas l'hypothèse défendue par Steven Naifeh et Gregory White Smith dans une biographie de l'artiste de près de mille pages sortie en octobre 2011. Ces auteurs réputés - qui ont décroché le prix Pulitzer en 1991 pour leur biographie du peintre Jackson Pollock et ont travaillé sur Van Gogh pendant dix ans - ont tenté de décortiquer une vieille rumeur locale voulant que le peintre ait en réalité été victime d'un coup de feu tiré accidentellement par Gaston et René Secrétan, deux frères d'Auvers-sur-Oise. Ce qui est sûr, c'est que, touché à l'abdomen, Van Gogh s'est éteint deux jours plus tard, le 29 juillet 1890, après avoir dit sur son lit de mort qu'il avait lui-même appuyé sur la détente.
Il aurait couvert les Secrétan, mineurs à l'époque des faits mais qui risquaient tout de même gros s'ils se trouvaient pris dans les rets de la justice, avancent les biographes. Pas d'homicide involontaire rétorquent les experts hollandais. Le suicide «est éminemment défendable, à la fois psychologiquement et historiquement». Toutefois, ils admettent que «beaucoup de questions restent sans réponse». René Secrétan a été interrogé en 1957. Il a déclaré avoir possédé un pistolet qu'avait pu utiliser Van Gogh… L'arme n'a jamais été retrouvée.