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Le miracle mongol, neuf cents ans après Gengis Khan

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C'est le délice des nouveaux parvenus de la steppe. Recouvert d'une feuille d'or 24 carats, le «Gold risotto» scintille sur le menu du Ivy, restaurant branché d'Oulan-Bator. Dans un décor design sorti tout droit de Manhattan, la nouvelle bourgeoisie mongole vient y déguster du saumon d'Écosse découpé à la mode sushi, une flûte de champagne à la main. Dehors, le trottoir défoncé, la chaussée crasseuse et les façades soviétiques en déliquescence disparaissent derrière les rideaux blancs feutrés, éclairés par des chandeliers à la Philippe Starck. Nora Dagva, mannequin pour les plus grandes marques mondiales du luxe, y a ses habitudes depuis son retour au pays, après une jolie carrière entre Singapour, Hongkong et Milan. «J'étais revenue voir ma famille avant de m'installer à New York. Mais quand j'ai vu le dynamisme ambiant, je me suis dit que c'était le moment de lancer quelque chose ici», explique la jeune femme de 30 ans, aux traits incisifs comme des couteaux. Elle vient de créer son agence, Unique Models, avec pour ambition d'essaimer la beauté mongole sur les podiums du monde entier, en surfant sur le boom économique qui bouleverse la terre de ses ancêtres.

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