Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Michel Aumont retrouve le rire
En moins d'une demi-heure, Michel Aumont aura changé cinq fois de costume. Crédits photo : FRANCOIS GUILLOT/AFP
Après plusieurs années de rôles graves, l'acteur revient dans Mon beau-père est une princesse, une comédie de Didier Bénureau au Théâtre du Palais-Royal.
Dans un short deux fois plus large que lui, en chaussettes et mocassins, Michel Aumont déclenche les rires quand il entre sur la scène du Théâtre du Palais-Royal. À 77 ans, le sociétaire honoraire de la Comédie-Française qui n'a pas joué de comédie depuis le Français répète le rôle-titre de Mon beau-père est une princesse, la première pièce de Didier Bénureau, avec Claire Nadeau et Gaëlle Lebert. Après avoir interprété Richard Strauss dansCollaboration, Michel Aumont est un chef d'entreprise qui vient de prendre sa retraite. Hétérosexuel, de droite, il tombe des nues quand son gendre, Didier Bénureau, lui fait une déclaration d'amour…
«Est-ce qu'il y a le mambo?», demande Orazio Trotta, qui règle les lumières. Pascale Bordet jette un œil aux costumes qu'elle a imaginés. Le manuscrit de la pièce sous le bras, Catherine Hosmalin, co-metteur en scène avec Didier Bénureau, vérifie la hauteur d'une chaise et l'emplacement du canapé dans le salon où trône une peinture représentant un coq. Nous sommes dans une maison familiale du Cantal. «Vous jouez les scènes dans le désordre, il y a des changements de costumes»,prévient-elle.
Michel Aumont bataille justement avec une ceinture trop longue en bougonnant tandis que Micheline, Claire Nadeau, «son» épouse, part se ravitailler en eau. «Nous formons un beau couple», dit-il les bras ballants. «Et sexy!», plaisante sa partenaire en robe rouge à pois blancs et chaussettes couleur chocolat périmé. «Ils s'amusent déjà eux-mêmes, c'est bon signe», se félicite Francis Nani, le directeur du Théâtre du Palais-Royal.
Comme à la maison
Xavier, l'accessoiriste, enlève un verre d'eau, fait disparaître le cadeau, un parfum, offert par le gendre à son beau-père. Le noir se fait dans la salle, seul le plateau est éclairé. «On attaque la scène 2 de l'acte III», avertit Dominique Champetier, qui monte les one-man-show de Didier Bénureau depuis dix-sept ans. Ce dernier sautille sur le plateau. En tee-shirt et caleçon, il croise son beau-père au milieu de la nuit. «Je suis comme à la maison, pieds nus sur la moquette», se réjouit le père de Moralès.
Michel Aumont porte un pyjama rouge. En moins d'une demi-heure, il aura changé cinq fois de costume. Là, il s'est apprêté pour un cours de valse avec son gendre. En tout bien tout honneur, jure-t-il. «Michel était fait pour ce rôle, estime Francis Nani. Il a hésité, mais je lui ai conseillé de l'accepter, il est parfait! C'était lui ou le projet était abandonné.» Catherine Hosmalin lui souffle sa réplique. «Il y a encore quelques jours de répétition, mais il faut garder un peu de fraîcheur», anticipe Francis Nani. Le verdict tombera à la première, qui aura lieu le 3 septembre.
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Après plusieurs années de rôles graves, l'acteur revient dans Mon beau-père est une princesse, une comédie de Didier Bénureau au Théâtre du Palais-Royal.
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