La situation des pays arabes touchés par les tsunamis de 2011 paraît inextricable. Si ces révoltes ont été initiées par des libéraux, ce sont les islamistes qui en ont engrangé les bénéfices. D'aspirations démocratiques et sociales, les révolutions ont tourné à l'avantage de l'autoritarisme théocratique. Déstructurés, les libéraux ont été vite marginalisés. On peut distinguer deux groupes de pays: les États-nations (Égypte, Tunisie) et les États aux frontières artificielles (Syrie, Irak, Libye, Yémen) où l'allégeance première va à la tribu et à l'appartenance ethnique ou confessionnelle au détriment du sentiment national.