Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Bashung dans une cabane, les Pink Floyd sur une chaise : les paradis perdus d'Ardouvin
LE MONDE | 29.08.2013 à 14h38 • Mis à jour le 29.08.2013 à 14h42 | Par Emmanuelle Lequeux (Sète (Hérault))
lpless" : "Helpless", de Pierre Ardouvin (2013). Rideau velours, strass, renard taxidermé. Production CRAC LR.| PHOTO FLORENT GARDIN © CRAC LR 2013
Il pointe à peine son museau, regard perçant sur fourrure rousse, et tout de suite on comprend : derrière ce rideau de paillettes d'où surgit l'ami renard, cabotin de cabaret, il y a bien plus que le simple mur d'un centre d'art. Des forêts profondes, intérieures, des terres d'enfance, des restes de festin sauvage. Il suffit parfois de bien peu à Pierre Ardouvin pour nous emmener vers ces territoires qu'il explore depuis ses débuts, nos paradis perdus : ici, en ouverture de sa vaste exposition au Centre régional d'art contemporain de Sète, une longue tenture transpercée d'étoiles de supermarché.
Dans son entrebail, une bête empaillée sur laquelle s'attarde une poursuite. Et, bien sûr, un accélérateur de nostalgie : "Helpless", est-il écrit sur le rideau. Souvenir d'une ballade du musicien Neil Young. "Désemparé", nous dit-elle. Ainsi le plasticien va-t-il à travers le monde, fort de ce sentiment si particulier : ni désespoir ni mélancolie, juste la sensation de ne plus pouvoir tout saisir. C'est pourquoi, à travers ses images...