Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
"Jimmy P. (Psychothérapie d'un Indien des plaines)" : un récit de guérison, puissant et sensible
LE MONDE | 10.09.2013 à 08h32 • Mis à jour le 10.09.2013 à 08h33 | Par Sandrine Marques
Tourné aux Etats-Unis, entre le Montana et le Michigan, le nouveau film d'Arnaud Desplechin est adapté du livre du psychanalyste et anthropologue Georges Devereux, Psychothérapie d'un Indien des plaines, publié en 1951. L'ouvrage relate l'analyse de Jimmy Picard, un Indien Blackfoot, traumatisé par les combats auxquels il prit part pendant la seconde guerre mondiale. Pionnier de l'ethnopsychiatrie, Georges Devereux a retranscrit son travail avec Jimmy Picard, séance après séance. Le film reprend une partie de ces entretiens et s'inscrit dans la veine intimiste et romanesque qui singularise l'auteur de Comment je me suis disputé... ma vie sexuelle.
.
Comme souvent dans le cinéma de Desplechin, le récit s'ouvre sur l'exposition d'un conflit intérieur. Indien à la stature solide, Jimmy Picard est fragilisé, depuis son retour du front, par des troubles inexpliqués. Sa vue se brouille, son cœur s'accélère, son souffle devient court. Ces malaises le laissent hagard, paralysé par la terreur. Sa sœur, propriétaire du ranch où Jimmy travaille depuis son retour à la vie civile, l'exhorte à consulter des médecins, spécialisés dans les pathologies des vétérans. Mais le corps médical abdique face aux symptômes mystérieux que présente Jimmy. Son état, non imputable à un dysfonctionnement d'ordre neurologique, atteste d'un mal-être plus profond. En proie à une détresse aiguë, Picard multiplie les...
L'avis du "Monde"
À VOIR
Les critiques de la semaine
Édition abonnés Contenu exclusif