Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
L'Histoire et l'école, passions nationales
LE MONDE | 10.09.2013 à 16h54 | Par Gérard Courtois
Les présidents se succèdent, la société se transforme, mais la France n'échappe pas à ses deux passions : l'Histoire, scandée par la commémoration de ses grandes heures ou de ses drames ; l'école, creuset depuis plus d'un siècle de la République, de ses ambitions et de ses tensions
Par fonction autant que par goût, François Hollande a mis ses pas dans ceux de ses prédécesseurs, exception faite de Valéry Giscard d'Estaing, qui, pétulant jeune homme, n'entendait pas se laisser "accabler par les rhumatismes de l'Histoire". Depuis son élection, le chef de l'Etat n'a pas manqué une occasion de revisiter le récit national, en quelques-uns de ses épisodes les plus sombres : esclavage, colonisation, rafle du Vel d'Hiv'ou "sanglante répression", pour la première fois reconnue par la République, de manifestants algériens à Paris, le 17 octobre 1961.
"Seule la vérité fonde la réconciliation", aurait-il pu déclarer à chaque fois, comme il l'a fait, le 4 septembre, en accueillant le président allemand, Joachim Gauck, à Oradour-sur-Glane, sur le lieu même du "crime contre l'humanité" commis le 10 juin 1944 par la division SS Das Reich. Après d'autres, le geste des deux présidents réunis dans la même émotion ne manquait pas d'allure pour exprimer l'amitié franco-allemande, à l'orée de la double commémoration, en 2014, du centenaire de la première guerre mondiale et des soixante-dix ans de la Libération.
Réconciliation - de l'école avec tous ses enfants et tous ses territoir...