Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
J'ai lu hier:Pop Art HS
hors-série Pop Art
Parution : 21 juin 2013La révolution POP.
Le Pop Art de A à Z
+ dossier Roy Lichtenstein
Comment un art populaire né dans les années 1950 a fait tomber les barrières et est devenu une véritable culture pop et mondiale.
A l’image des produits qu’ils peignent, sérigraphient, recyclent, malmènent ou célèbrent, les artistes des années pop ont connu une valse d’étiquettes. Avant ou après l’avènement du mot, on les aura croisés sous les termes “néo-Dada” chez les plus cultivés, “junk art” sur la côte Ouest, “Nouveau Réalisme” en France et “New Realism” outre-Atlantique, “bunk” (“foutaises”) chez l’Italo-Ecossais Eduardo Paolozzi, mais aussi “réalisme capitaliste” plus ironique et revendiqué par Gerhard Richter. Plus drôle encore, l’appellation péjorative de “new vulgarians”, appliquée par les tenants de la peinture expressionniste abstraite à ces peintres de supermarket. Mais le terme “pop” l’emporte très vite, venu d’Angleterre sous la plume du critique Lawrence Alloway pour désigner les objets populaires issus de la nouvelle culture de masse, et capturé en 1962 par les artistes américains en raison de l’origine inévitablement US de cette nouvelle réalité socioculturelle, qui a la couleur du ketchup et le goût du Coca-Cola.
1956-1968 : les années pop commencent autour des multiples appropriations et détournements de l’objet populaire par des artistes américains et européens. Après la guerre et dans la nouvelle abondance de l’économie de masse, c’est l’époque des Combine Paintings de Rauschenberg, des affiches déchirées de Raymond Hains et Jacques Villeglé, tandis qu’à Londres l’expo-événement This Is Tomorrow de l’Independent Group, lieu de naissance historique du pop art, rassemble des objets archéologiques, des robots et des images de Marilyn. “Qu’est-ce qui peut bien rendre nos intérieurs d’aujourd’hui si différents, si séduisants ?”, s’y interroge dans une douce ironie Richard Hamilton, figure British de ce nouveau courant qu’il définit comme “populaire, éphémère, vite oublié, bon marché, produit en masse, jeune, spirituel, sexy, inventif, précieux, big business” : tout un programme. D’où se dégage une généreuse énergie à vouloir faire corps avec son époque. Les inRocKuptibles