Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Ceux qui aiment le surréalisme iront à Lyon
LE MONDE | 07.11.2013 à 07h25 • Mis à jour le 07.11.2013 à 12h48 | Par Philippe Dagen (Lyon)
"Sans titre n°3 Soap Bubble Set", Joseph Cornell (Musée de Strasbourg). | JOSEPH CORNELL/PARIS 2012 ADAGP
Encore une occasion d'épiloguer sur le peu de coordination des musées français, d'une part, et sur le succès du surréalisme, d'autre part : le Centre Pompidou et le Musée des beaux-arts de Lyon présentent simultanément des expositions sur des sujets proches l'un de l'autre. A Paris, ce sont les rapports du surréalisme aux objets, qu'il les trouve, les modifie ou les fabrique. A Lyon, c'est l'Américain Joseph Cornell (1903-1972), dont l'œuvre se compose de collages et d'assemblages enfermés dans des boîtes : elle est la seule dans ce cas de tout le surréalisme. Mais elle n'est pas mentionnée dans l'exposition parisienne. Parce qu'il n'y avait plus de prêts disponibles ? Pour marquer une différence ?
A l'inverse, Man Ray, Alexander Calder, Marcel Duchamp, André Breton, Salvador Dali ou Max Ernst sont dans les deux musées, parfois avec les mêmes multiples. N'aurait-on pu faire autrement ? Et pourquoi deux institutions françaises programment-elles en même temps des manifestations si proches, au risque de s'appauvrir mutuellement ?
En la circonstance, le vainqueur n'est pas celui auquel on s'attendrait. Le gagnant est celui qui a travaillé le plus longtemps : il a fallu six ans de recherches et de tractations pour que l'exposition lyonnaise, d'une densité exceptionnelle, puisse présenter 269 œuvres. Beaucoup venues de collections privées américaines n'ont jamais été vues en France. L'exposition présente une histoire du surréalisme entre Paris et New York portée à un rare degré de précision et de qualité. Les comparaisons sont pertinentes, la chronologie ...
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