Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Les Français consomment moins de gaz, de fuel et d'électricité
Il n'y a pas que l'électricité et le gaz qui enregistrent un repli de la consommation: le fuel domestique aussi est impacté, pour une part non négligeable, par les températures clémentes. Crédits photo : 56232639/absolutimages - Fotolia
Les énergéticiens souffrent d'une météo clémente.
Un début d'hiver doux, comme c'est le cas actuellement, les consommateurs s'en satisfont volontiers, mais beaucoup moins les énergéticiens. Chaque année, ceux-ci comptent beaucoup sur la «saison de chauffe» pour doper leur activité. Par exemple, le premier trimestre représente 30% des ventes de GDF Suez, le deuxième 20%, le troisième 10% et le quatrième 40%. Avec environ 5 degrés de plus que les normales saisonnières depuis quelques semaines, les ménages ont par définition moins besoin d'énergie pour se chauffer.
Cela va-t-il durer? Les météorologues restent prudents dans leurs prévisions, les énergéticiens rappellent qu'il n'y a pas de perspectives météo tangibles à plus de cinq jours. Quant à l'ensemble des fournisseurs de gaz et d'électricité, ils notent qu'un coup de froid peut très vite arriver. Difficile dans ces conditions de travailler sur un seul scénario.
En attendant, chaque source d'énergie dispose de ses propres équations. GRTgaz, la filiale de GDF Suez en charge du réseau de transport, souligne qu'une variation d'un degré de plus ou de moins que les normales saisonnières correspond à une consommation de 80 gigawattheures/jour, soit l'équivalent de la consommation d'une ville comme Lyon. Le montant de cette variation s'élève à environ 1,5 million d'euros pour GDF Suez. Précision: si les hivers rigoureux se succèdent, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a prévu que le groupe rétrocède à ses clients les bénéfices liés au climat. En 2013 -année plus froide que 2012-, GDF Suez aurait distribué entre 15.000 et 20.000 gigawattheures supplémentaires par rapport à une année moyenne.
Fuel en baisse
Dans l'électricité, l'équation rappelée par Réseau de transport d'électricité (RTE), la filiale d'EDF en charge des lignes haute et très haute tension, prévoit qu'une variation de 1% de plus ou de moins par rapport aux normales saisonnières correspond à une consommation de 2300 mégawatts (MW), soit deux fois la consommation d'une ville comme Marseille.
La semaine dernière, les pointes de consommation enregistrées par RTE oscillaient entre 71.000 et 73.000 MW en début de soirée, très loin du pic de 102.000 MW atteint en février 2012. À cette époque, les températures se situaient entre 8 et 10 degrés en dessous des normales.
Il n'y a pas que l'électricité et le gaz qui enregistrent un repli de la consommation: le fuel domestique aussi est impacté, pour une part non négligeable, par les températures clémentes. Selon les chiffres communiqués par l'Union française des industries pétrolières (Ufip), on a consommé au dernier trimestre 2013 quelque 21 millions de litres de moins que l'année précédente sur la même période, soit un recul de 7%.
Cela représente une baisse de l'activité d'environ 200 millions d'euros pour les distributeurs de fuel domestique, mais un gain de pouvoir d'achat pour les consommateurs. À titre indicatif, la France consomme environ 9 milliards de litres de fuel par an. «La situation actuelle, avec un recul des livraisons, contribue à une certaine détente sur les prix avec un prix du litre de fuel autour de 0,90 euro, note l'Ufip, un phénomène qui concerne l'ensemble du marché européen.»
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