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La Grande Bellezza séduit les Oscars

 

Dans le film de Paolo Sorrentino,Toni Servillo est Jep Gambardella, écrivain mondain dans l'incapacité d'écrire.

Dans le film de Paolo Sorrentino,Toni Servillo est Jep Gambardella, écrivain mondain dans l'incapacité d'écrire. Crédits photo : © Gianni Fiorito / Pathé Distribution

Le cinéma italien, de nouveau sélectionné à Hollywood, court après un onzième oscar qui lui a échappé en 2005 pour La Bête dans le cœur de Cristina Comencini.

Depuis la création des Oscars, à ­Hollywood, l'Italie en a obtenu dix pour le meilleur film étranger. Le dernier a été décerné à La vie est belle de Roberto ­Be­nigni. Depuis 1999, plus rien. Cette année, elle devrait prendre sa revanche avec La Grande Bellezza, qui voit Toni Servillo interpréter un auteur raté et ­cynique se proclamant «premier des mondains» et entraînant le spectateur dans une cavalcade frénétique au sein d'une société fêtarde et superficielle.

Le réalisateur Paolo Sorrentino, dont Il Divo (2008), portrait acerbe de l'homme politique aujourd'hui disparu Giulio Andreotti, avait été unanimement salué, a voulu cette fois rendre hommage au grand cinéma italien d'une certaine époque. «C'est une grande émotion. Merci Italie. C'est un pays vraiment étrange, mais très beau», s'est écrié Sorrentino en apprenant, «avec surprise» qu'il était favori. La presse de la Péninsule s'enthousiasme. La Repubblica salue ce retour aux Oscars après l'essai manqué de Cristina Comencini en 2005 avec La Bête dans le cœur. «La Grande Bellezza séduit et conquiert Hollywood», relève avec fierté Il Corriere della sera.

À sa sortie en Italie, en mai, la critique avait pourtant accueilli avec une certaine froideur ce film «mystérieux, fascinant jusque dans sa vulgarité, mais truffé de dialogues redondants et sentencieux». La société romaine décrite du haut d'une terrasse surplombant le Colisée où se déroulent des soirées débridées, cette «Babylone désespérée», selon l'expression d'une critique de cinéma, n'existe plus. Il faudrait remonter au début des années 1990, vers la fin de la Démocratie chrétienne et l'émergence du berlusconisme, pour trouver quelque analogie avec la vanité d'un monde où mondains, starlettes, hommes politiques et aventuriers en tout genre se côtoyaient dans une telle débauche d'exubérance et de vulgarité.

«Paolo Sorrentino a voulu faire un film ambitieux, qui rappelle Federico Fellini et Vittorio De Sica (salués chacun par quatre oscars) ou Bernardo Bertolucci. Il donne à voir un beau spectacle, de large envergure, avec quelques trouvailles brillantes, manquant toutefois de précision dans la peinture des caractères», relève la critique de cinéma Annalisa Alphandery.

La Grande Bellezza, sorti à la mi-novembre aux États-Unis, aurait coûté 10 millions d'euros. Le film n'a rapporté jusqu'à présent que 6,7 millions d'euros. Un oscar à Hollywood marquerait certainement un nouveau départ pour Sorrentino… et un soulagement pour ses producteurs.

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