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Le bilan des 12 lignes « malades » de la SNCF

Par Lionel Steinmann | 28/01 | 18:15 | mis à jour le 29/01 à 11:15 |
 

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Trois ans après, les plans d’action lancés ont porté leurs fruits. Sauf pour les RER A et D qui ont vu leur régularité se détériorer.

Avec le RER A, le RER D (photo) est la seule des douze lignes malades de la SNCF à ne pas avoir vu sa situation s’améliorer. - Gilles ROLLE/REA
Avec le RER A, le RER D (photo) est la seule des douze lignes malades de la SNCF à ne pas avoir vu sa situation s’améliorer. - Gilles ROLLE/REA

C’était il y a tout juste trois ans. Dans la foulée d’un Strasbourg-Port Bou dantesque (26 heures de trajet), la SNCF avait pris acte de la grogne grandissante des voyageurs face aux retards de ses trains. Elle avait annoncé le 20 janvier 2011 un « plan de renforcement de la qualité de service » sur 12 lignes qualifiées de « sensibles », quand Guillaume Pepy, le PDG de la SNCF, évoquait de manière moins diplomatique des « lignes malades ». L’objectif principal était d’améliorer la régularité, en clair la proportion de trains arrivant avec moins de 5 ou 10 minutes de retard, ce chiffre variant selon la distance parcourue.

Trois ans plus tard, sollicitée par « Les Echos », la SNCF a dressé le bilan de l’opération. Et le résultat est jugé « globalement encourageant » par Alain Krakovitch, directeur général sécurité et qualité de service ferroviaire : « La mise en place de plans d’actions globaux, impliquant tous les acteurs, a porté ses fruits », appuie-t-il. Sur les 12 lignes, 10 affichent en 2013 une baisse des retards par rapport à 2010. Revue de détail.

Les lignes Intercités

Pour les liaisons nationales hors TGV identifiées par le plan, les scores de régularité ont progressé en moyenne de 1,4 point. Dans le détail, le Paris-Clermont arrive en tête des progrès (+5,7 points de régularité en trois ans), suivi des Paris-Caen-Cherbourg (+4,5 points), Paris-Orléans-Tours (+3,4 points) et Paris-Amiens-Boulogne (+1,6 point). Les Intercités de nuit ont vu la proportion de trains au terminus avec moins de 10 minutes de retard passer de 83,4 % à 88,4 %.

Les TER

Même satisfaction de la SNCF sur les lignes régionales ciblées comme sensibles : leur régularité a progressé de 1,6 point en moyenne. Le Paris-Chartres-Le Mans, avec 93,6 % de trains arrivant avec moins de 5 minutes de retard en 2013, a très nettement redressé ses performances. Le Lyon-Ambérieu-Grenoble-Dijon a lui aussi progressé, mais reste sous les 85 %, tandis que les TER entre Nîmes et Perpignan ont augmenté leur score de 5,7 points.

Le TGV

Le TGV Atlantique entre Paris-Le Mans et Paris-Tours a connu une nette embellie. Mais il partait de loin, avec près d’un train sur 5 à plus de 5 minutes de retard en 2010) et son score reste inférieur de plus de 3 points à la moyenne des lignes TGV en 2013 (90,3 %). Un écart que le SNCF explique par des limitations de vitesse suite à des travaux et des évènements externes (accidents de personnes, vents violents...). « Les journées sans incident majeur dépassent régulièrement les 95 % de régularité », assure la compagnie.

Les Transilien et RER

En région parisienne par contre, les points noirs demeurent. Si la ligne N du Transilien a connu une progression très nette (93 % de régularité en 2013), les lignes A et D du RER sont les deux seules lignes étiquetées comme sensibles en 2010 a n’avoir pas vu leur situation s’améliorer. Au contraire, la régularité s’est même dégradée sur la période ! De 0,5 point sur la ligne A (à 82,5 % en 2013) et de 3,3 points sur la ligne D (à 83,1 %). Au moins ne peut-on pas reprocher à la SNCF de manquer d’empathie sur ce sujet : le siège du groupe a déménagé en juillet dernier et est désormais desservi par cette ligne.

Selon Alain Krakovitch, les efforts fournis depuis plusieurs années devraient enfin porter leurs fruits cette année : « Nous avons mis en place depuis le 15 décembre dernier une grille horaire beaucoup plus résistante aux aléas, et nous avons enregistré depuis une progression de la régularité de plus de 5 points ». Sur la Ligne A par contre, le plan d’action a été appliqué sur la partie de la ligne gérée par la SNCF, mais cela ne représente que 30 % de l’ensemble, le reste étant du ressort de la RATP...

Pour aller plus loin :

 
 
 
 
 
 
 
 

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