Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
La Redoute échappe in extremis au dépôt de bilan
Grâce à l'accord de la CFDT et de la CFE-CGC, qui a signé jeudi, La Redoute et Relais Colis vont être repris par Nathalie Balla et Éric Courteille. Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN/AFP
Le délégué syndical central CFDT de La Redoute a annoncé qu'il signerait le protocole d'accord du plan social.
J'ai eu des menaces sur ma vie, ma voiture a été vandalisée, je sais que je risque des représailles.» Le délégué syndical central CFDT de La Redoute a demandé une protection policière avant d'annoncer lundi après-midi qu'il signerait le protocole d'accord avec la direction au sujet des mesures d'accompagnement social du plan de réorganisation du leader français de la vente à distance de vêtements.
Cette décision courageuse lève l'hypothèque sur l'avenir à court terme du groupe. Sans signature de la CDFT avant lundi 19 heures, le président du tribunal de commerce de Lille aurait en effet confié le sort de La Redoute à l'administratrice judiciaire Hélène Bourbouloux. Avec à la clé une probable liquidation de la société, qui assure 10.000 emplois directs et indirects dans le Nord.
Grâce à l'accord de la CFDT et de la CFE-CGC, qui a signé jeudi, La Redoute et Relais Colis vont être repris par Nathalie Balla et Éric Courteille, qui en négocient depuis le 4 décembre le rachat pour un euro symbolique à Kering. Surtout, le vendeur apportera 520 millions d'euros pour financer leur projet de transformation (320 millions) et les mesures d'accompagnement social (200 millions).
Réorganiser la logistique de La Redoute
Nathalie Balla et Éric Courteille veulent accélérer la modernisation de l'offre commerciale et réorganiser la logistique de La Redoute. Choisis comme repreneurs par Kering pour leur connaissance des arcanes de l'entreprise et de ses contraintes sociales et syndicales, ils vont supprimer 1178 des 3437 emplois à La Redoute et 172 des 569 postes chez Relais Colis. Cela via un plan de départs volontaires et des préretraites, avec des garanties sociales très supérieures à la moyenne, même si elles restent loin des attentes des syndicats.
Cette perspective de casse sociale dans un territoire sinistré et les incertitudes sur la réussite du plan de relance avaient incité de nombreux salariés, échauffés par les délégués CGT (candidats aux municipales à Roubaix sur la liste Lutte ouvrière, où ils ont recueilli 1,9% des voix) à jouer la politique du pire. Beaucoup espèrent, dans la région, qu'ils n'entraveront plus le plan de la dernière chance de La Redoute.
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Le délégué syndical central CFDT de La Redoute a annoncé qu'il signerait le protocole d'accord du plan social.
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