Venise, le 13 février 2014, Art Media Agency (AMA).

La municipalité de Venise et le gouvernement italien ont évoqué la possibilité de mettre en place un musée des arts de l’islam à Venise. Cette éventualité a donné naissance à un débat âprement disputé en Vénétie.

En effet, cette information a été distillée par le premier ministre italien, Enrico Letta, lors d’un voyage diplomatique au Qatar. Selon Letta, le gouvernement et Venise se sont « engagés à étudier la possibilité de construire un musée des arts de l’islam sur le Grand Canal de Venise ».

Malgré son caractère évasif, cette phrase a provoqué la fureur de la Ligue du Nord — parti italien connu pour ses penchants sécessionnistes et xénophobes. Les représentants de la Ligue du Nord, à l’instar du député européen Lorenzo Fontara, se sont insurgés contre la potentielle apparition d’un tel musée au sein du bastion de l’italianité qu’est Venise. Ils ont également fustigé la politique financière de l’État, qui ne va pas, selon eux, dans le sens des priorités.

Ce projet crée pourtant l’enthousiasme du maire de Venise, Giorgio Orsoni, qui met en avant l’ouverture culturelle séculaire de la Serenissima. Il considère que ce projet renforcerait le dialogue entre l’Est et l’Ouest et permettrait à la ville de renforcer et de dynamiser son aura culturelle, d’autant plus que le projet jouirait du soutien financier des pays de la péninsule arabique.