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Sagan nostalgie




  

Le Monde.fr | 21.05.2014 à 18h12 • Mis à jour le 21.05.2014 à 23h31 | Par Raphaëlle Leyris

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De la postérité, Françoise Sagan jurait n’avoir que faire, et c’était sans doute vrai. « La gloire, l’immortalité après moi… Si l’on me disait que, dès l’instant où je serai dans la terre, il n’y aura plus un article sur moi, plus rien, cela me serait – m’est – complètement indifférent », lit-on dans Je ne renie rien. Ce recueil d’entretiens donnés entre 1954 et 1992, paru sous le titre Un certain regard (L’Herne, 2008), est republié chez Stock à l’occasion des 60 ans de Bonjour tristesse (Julliard, 1954) et des 10 ans de la disparition de l’auteure, le 24 septembre 2004. Car Sagan n’a entraîné dans la tombe ni son aura ni son œuvre. En atteste cette réédition (dans la lignée du travail accompli depuis cinq ans par son fils, Denis Westhoff, avec les éditions Stock), tout comme la parution du subtil Sagan 1954, d’Anne Berest – ou encore la présence de Françoise Sagan, aux côtés de Jean ­Seberg, en « une » de la toute nouvelle revue Chic fille (éditions Rue Fromentin, 12 €), qui publie une interview inédite donnée en 1954.

Dans Je ne renie rien, questions et réponses ne sont pas classées chronologiquement mais, plus ou moins, par sujets (l’amour, l’argent, le théâtre, etc.), sans que l’on puisse savoir à quelles dates correspondent les propos de Sagan – on le devine parfois, mais pas toujours, au contexte. Si l’on peut parfois regretter ce flou, il témoigne de la constance de Françoise Sagan. De son intelligence et de sa lucidité – de sa patience, aussi, lorsqu’il s’agi...

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