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L'Italie bien dans ses bottes




 

 

Corot a inventé l'art de la petite étude brossée en pleine nature qui suscite plus d'émotion qu'un grand tableau. Cette révolution du regard fut préparée, dès la fin du XVIIIe siècle, par les ruines et les caprices d'un Hubert Robert, mais aussi par des peintres moins célèbres, Jean-Antoine Constantin ou Lacroix de Marseille, tous amoureux du ciel et du soleil. Michael Pächt, grand éditeur, passionné par l'art depuis l'enfance - son père, Otto Pächt, était le grand spécialiste autrichien de l'enluminure médiévale - a constitué une collection qui retrace avec intelligence ces chemins entre les broussailles qui conduisent aux peintres du groupe de Barbizon et à ces nostalgiques «souvenirs d'Italie» peints par Corot dans la seconde partie de sa carrière. Aucune erreur dans ses acquisitions, montrées pour la première fois au Musée d'Évreux: Michael Pächt, peut-être parce qu'il vit dans les livres, aime les mises en pages rigoureuses, les compositions construites, l'équilibre des couleurs intenses et des surfaces pâles. Sa collection lui ressemble.

http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2014/05/21/03015-20140521ARTFIG00247-l-italie-bien-dans-ses-bottes.php

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