Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Thomas Henriot, l'héritier qui veut faire pétiller le champagne Henriot
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"La maison rémoise fondée en 1808 qu'il prend en mains est l'une des rares en Champagne à être restée 100 % familiale. "Une très très belle histoire", estime celui qui se pose désormais en garant d'un style..."
Thomas Henriot est assez atypique en Champagne. Sa passion pour la moto n'a d'égale que celle du terroir. Alors lorsqu'il enfourche l'un de ses bolides pour sillonner les vignobles, c'est pour lui le bonheur total ! Ce diplômé de l'EM Lyon savoure aussi d'avoir retrouvé ses racines familiales. "C'est vraiment merveilleux... Henriot est une maison qui a l'art de vivre en tête et on a des leviers d'action considérables." Si le retour au bercail de l'héritier (la huitième génération) remonte à 2008, ce n'est que récemment qu'il a pris la présidence du champagne Henriot. Son père, Joseph, 78 ans, qui préside désormais le conseil de surveillance du holding La Vigie, garde un oeil sur le business. "Il a un regard sur les décisions extrêmement intéressant. J'aurais tort de ne pas en profiter", glisse le célibataire de 40 ans, cadet d'une fratrie de trois enfants. La maison rémoise fondée en 1808 qu'il prend en mains est l'une des rares en Champagne à être restée 100 % familiale. "Une très très belle histoire", estime celui qui se pose désormais en garant d'un style fondé sur la volonté de "magnifier le chardonnay", le savoir-faire de l'assemblage et la capacité des vins à vieillir. Son père, qui dirigea un temps Veuve Clicquot (LVMH), a aussi acquis depuis une vingtaine d'années plusieurs domaines, en Bourgogne Bouchard Père et Fils à Beaune et William Fèvre à Chablis, et dans les crus du Beaujolais Villa Ponciago à Fleurie. Et c'est en menant à bien l'intégration de cette dernière que le fils a commencé par faire ses preuves dans la maison. À son actif aussi, la modernisation et le renforcement du réseau de distribution. "Depuis quinze ans, mon père n'a eu de cesse de préparer l'avenir. On a vraiment envie de continuer l'aventure", assène l'héritier très attaché à l'indépendance maison.
Thomas Henriot apporte le regard neuf qu'il fallait. Diplômé aussi en biochimie, celui qui voulait "travailler à la frontière du vivant et du marché" a démarré à la Lyonnaise des eaux en Argentine avant d'oeuvrer pour une filiale de Saint-Gobain puis pour la PME d'emballage de luxe Somater. Si le groupe familial prend de l'ampleur (100 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont 25 pour Henriot), ce fan d'escalade veut, lui, "augmenter la valeur" du champagne, dynamiser export et vente directe, et rajeunir la clientèle. À l'automne, le lancement d'une cuvée inédite, "un projet intergénérationnel de vingt-cinq ans", symbolisera cette accélération.
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