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Airbus peine à trancher sur le lancement de l'A330 Neo

Le suspens autour lancement de l'A330 Neo pourrait prolonger, « business plan » faisant encore l'objet débats.

Le suspens autour du lancement de l'A330 Neo pourrait se prolonger, son « business plan » faisant encore l'objet de plusieurs débats. - Photo Airbus

Bruno Trevidic / Journaliste | Le 01/07 à 06:00
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    Le suspens autour du lancement de l'A330 Neo pourrait se prolonger, son « business plan » faisant encore l'objet de plusieurs débats. - Photo Airbus

  • La décision de lancer une version remotorisée de l'A330 nécessiterait 1 milliard d'euros d'investissements.

    Le suspens autour du lancement de l'A330 Neo pourrait se prolonger. Si le conseil d'administration d'Airbus doit examiner cette semaine dans le détail ce projet d'une nouvelle version de l'actuel biréacteur long-courrier, dotée de nouveaux moteurs plus économes en carburant, la décision finale ne serait pas imminente, indique-t-on de source proche du dossier. Le conseil d'administration, initialement prévu mardi ou mercredi, pourrait même être repoussé. Un feu vert du conseil d'administration aurait pourtant permis à Airbus d'annoncer le lancement de l'A330 Neo lors du salon aéronautique de Farnborough, du 14 au 20 juillet prochain. Toutefois, si plusieurs éléments semblaient faire pencher la balance du côté du « oui », ces derniers jours, le « business plan » de l'A330 Neo paraît bien moins évident que celui de l'A320 Neo, qui avait lui-même suscité une longue hésitation.

    Il a d'abord fallu s'assurer que l'installation de nouveaux moteurs Rolls-Royce - d'un diamètre supérieur à celui de l'actuel Trent 700 et donc potentiellement plus lourds et avec une traînée plus importante - offrirait un gain de consommation suffisant pour permettre à l'A330 Neo de rivaliser avec le Boeing 787. A en juger par les dernières déclarations de Fabrice Brégier, ce préalable serait acquis. «  Nous pourrions faire jeu égal [avec le 787] en matière de consommation de carburant avec l'A330, pour un coût d'acquisition nettement inférieur et une fiabilité éprouvée », affirmait le PDG d'Airbus le 11 juin.

     
     

    Le débat tournerait donc désormais autour du marché potentiel de l'A330 Neo, au regard d'un investissement qui dépasserait le milliard d'euros. Or, dans ce domaine, les estimations vont de « quelques centaines d'appareils », selon Fabrice Brégier, à « entre 1.100 et 1.200 exemplaires sur vingt ans », selon Steven Udvar-Hazy, le PDG d'Air Lease Corporation.

    Quelques clients potentiels

    Plusieurs gros clients d'Airbus, comme Air Asia et Delta, ont déjà manifesté leur intérêt. « Nous soutenons le projet d'A330 Neo », déclarait la semaine dernière à New York Ed Bastian, le numéro deux de Delta, qui doit décider d'ici à la fin de l'année du remplacement d'une cinquantaine d'appareils de ce type.

    Du côté du motoriste, Rolls-Royce semble aussi dans les starting-blocks. Lors d'une journée investisseurs, le 23 juin, le motoriste britannique indiquait dans ses prévisions à dix ans que les moteurs de l'A330 représenteront un quart du parc en service en 2023. Ce qui impliquerait le lancement de l'A330 Neo. Cependant, chez Airbus, on ne veut pas rééditer le loupé de la version régionale de l'A330, lancée il y a un an pour le marché chinois et qui n'a encore reçu aucune commande. L'annonce du lancement pourrait donc attendre la signature d'un nombre suffisant d'engagements d'achat.

    Bruno Trévidic, Les Echos

    En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20140701/lec2_industrie_et_services/0203605924041-airbus-peine-a-trancher-sur-le-lancement-de-la330-neo-1020354.php?xtor=EPR-7-[matinale]-20140701&Dl40c5Ww5ygxtStt.99

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