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Catégories : CDI du Lycée Hôtelier Le Renouveau, MON TRAVAIL

Hédiard est repris par l'autrichien Do & Co

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Le tribunal de commerce a validé l'offre de Do & Co face à celle d'un fonds suisse.

Parmi les deux candidats à la reprise de l'épicerie fine Hédiard, c'est bien le favori qui l'a emporté. Le tribunal de commerce de Paris a validé, jeudi après-midi, l'offre du groupe de restauration autrichien Do & Co face au fonds suisse Ledunfly. Rachetée en 2007 par l'oligarque russe Sergueï Pougatchev, la célèbre marque de la place de la Madeleine à Paris a cumulé les pertes malgré l'injection d'une centaine de millions d'euros. Depuis octobre 2013, le groupe, qui ne réalisait plus que 17,5 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 6 millions de pertes, était en redressement judiciaire.

Do & Co prévoit la reprise de l'intégralité des actions du propriétaire russe à la réputation sulfureuse et permettra de conserver 100 salariés sur les 134. De sources proches du dossier, on précise que les 34 licenciements sont ceux qui ont été décidés par l'administrateur judiciaire, Do & Co récupèrant tous les salariés restants à l'issue de cette période d'observation.

«Notre ADN depuis 1854»

Au total, ce spécialiste européen de la préparation de repas pour les compagnies aériennes et pour de grands événements (Formule 1, tournois de tennis et football) prévoit d'apporter 30 millions d'euros pour couvrir les 17 millions d'euros de passif, éponger les 6 millions d'euros de pertes et financer 6 millions de travaux, place de la Madeleine. Coté à la Bourse de Vienne, il a réalisé l'an dernier 636 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Do & Co a fait la différence avec un plan de continuation (intégrant la reprise des dettes) qui a une prééminence légale sur la formule retenue par Lefundly: un plan de cession qui se contente de reprendre les actifs. Selon le tribunal, l'offre autrichienne apparaît «plus réaliste au regard du réseau de magasins restant en exploitation après les cessions intervenues pendant la période d'observation». «C'est surtout un vrai projet industriel par opposition à une acquisition individuelle et elle permet de sauvegarder un fleuron français de la distribution de luxe», estime Fatine Layt, présidente d'Oddo Corporate Finance, la banque qui a conseillé Do & Co.

Du côté des salariés, les interrogations demeurent. Même si le secrétaire du CE, Pierre Domoraud, se désolidarise de collègues dénonçant l'offre Do & Co, il s'interroge sur la pérennité de l'enseigne. «Notre crainte est que Do & Co ne se serve d'Hédiard que pour accéder à la restauration de l'Euro 2016, explique-t-il. Notre ADN depuis 1854, c'est l'épicerie et ça ne peut pas disparaître.»

 

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