Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
«Une passion de l'art» donne le grand frisson
Publié le 27/06/2014 à 03:53, Mis à jour le 27/06/2014 à 08:35
Villeneuve-sur-Lot (47) - Exposition
Jusqu'au 26 octobre, le musée de Gajac présente l'exposition «Une passion de l'art, Jean-François Jaeger et la galerie Jeanne-Bucher». Des œuvres majeures à découvrir dans cinq salles.
Superbe exposition que celle présentée par le musée de Gajac, jusqu'au 26 octobre, «Une passion de l'art, Jean-François Jaeger et la galerie Jeanne-Bucher». «Entre la galerie Jeanne-Bucher et Villeneuve, c'est une amitié de 45 ans, explique Hélène Lagès, conservatrice du musée, aux côtés de Jaques Balmont, Villeneuvois passionné d'art et commissaire associé. Elle nous a beaucoup aidés auprès des collectionneurs, elle a été un petit peu notre agent, pour la réalisation d'expositions prestigieuses». Témoins, les Biennales de 1969 et de 1971 jusqu'à l'exposition «Espagne, les années sombres», en 2010, avec le prêt du carton de la tapisserie de «Guernica», de Picasso.
Cinq salles d'expo
«Une passion de l'art» occupe cinq salles dans le musée. La première est consacrée aux éditions d'art de la galerie Jeanne-Bucher qui, à partir de 1925, exposé les œuvres de Braque, Piccaso, Kandinsky, Giacometti, Miro… On découvre également sept lithographies sur le thème de «Pâques» d'Alfred Manessier.
La deuxième salle est consacrée aux œuvres de Roger Bissière, dont «Crépuscule», «La Chambre des rues», «Joueuse de guitare», ou encore l'illustration du «Cantique à notre frère Soleil» de Saint-François d'Assise, gravé par Marcel Fiorini… Avant d'entrer dans la troisième salle, celle dévouée à Hans Reichel, on est séduit, entre autres, par le «Mobile» «Mer de nuages» de Susumu Shingu. Dans la salle Hans Reichel, qui fut interné pendant la guerre dans le camp de Gurs, on admire la précision de l'artiste, le travail réalisé aux crayons de couleur dans «Le Cahier de Gurs»… Dans la quatrième salle, la plus grande, carte blanche à Jean-François Jaeger, la vue d'ensemble des œuvres de maîtres donne le frisson. On a le souffle coupé. «Ce sont des univers qui s'entrechoquent et chaque fois on est interrogé par un tableau que l'on voit et la façon de les traiter», souligne Hélène Lagès. On est saisi par le relief en bois noir «Dark Prescience», de Louise Nevelson, tout un jeu de formes angulaires et éléments arrondis qui s'entremêlent, se croisent, s'enlacent, se séparent… «L'Arche de Gavarnie», de Jean Amado, réalisée en sable d'ocre rouge et ciment, semble nous transporter dans un autre monde, plus ancien. En rapprochant son regard, une image nous revient en mémoire, celle des bouddhas de Bâmiyân, en Afghanistan, détruites à jamais… Le «Tryptique de Pali-Kao», de Dado, aimante le visiteur. Un monde de guerre réalisé dans des tons «doux» où pourtant, la mort et la violence sont présentes. L'histoire du monde et l'histoire de l'art sont aussi racontées par le «Personnage pour Washington Parade» de Jean Dubuffet, et les deux poteaux de case, un homme et une femme…
Pour chaque tableau, sculpture… Jean-François Jaeger a écrit un texte expliquant le ressenti qu'il a pour l'œuvre qu'il présente. Enfin, dans la cinquième salle, celle des fonds permanents, les visiteurs découvriront une partie des enrichissements qu'a eus le musée de Gajac grâce à Jean-François Jaeger : 250 gravures de Louttre B., 4 toiles de Maria Manton, 1 toile de Louis Nallard…
http://www.ladepeche.fr/article/2014/06/27/1908308-une-passion-de-l-art-donne-le-grand-frisson.html