Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Les trois livres de la semaine : la sélection du « Monde des livres »
LE MONDE DES LIVRES | 10.07.2014 à 14h28 | Par "Le Monde des livres"
A la librairie La Procure, à Paris. | FRANCOIS GUILLOT/AFP
Cette semaine, l’équipe du «Monde des livres » a sélectionné pour vous un essai et deux romans.
Caliban et la sorcière, de Silvia Federici
Paru aux Etats-Unis en 2004, Caliban et la sorcière est devenu un classique de l’étude maxiste-féministe bien avant d’être publié en France. Etudiant le passage de la société féodale au capitalisme et analysant la chasse aux sorcières, menée aux XVIe et XVIIe siècles, comme une stratégie anti-subversive, l’auteure montre que « le corps a été pour les femmes, dans la société capitaliste, ce que l’usine a été pour le travailleur salarié : le terrain originel de leur exploitation et de leur résistance ». Stimulant.
Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive (Caliban and the Witch. Women, the Body and Primitive Accumulation), de Silvia Federici, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par le collectif Senonevero et Julien Guazzini, Entremonde/Senonevero, 464 p., 24 €.
Lire la critique complète (édition abonnés) : Le corps, terrain originel de l'exploitation des femmes
- L’Œuf de dragon, de George R. R. Martin
C’est un « préquel » au « Trône de Fer » : L’Œuf de dragon est situé quatre-vingt-dix ans avant le début de l’intrigue. Un tournoi est organisé à l’occasion d’un mariage et réunit champions et chevaliers errants ; le vainqueur remportera l’un des derniers œufs de dragon. De la violence, des dialogues courtois entrelardés d’insanités, de la boue, du sexe et des manigances : la formule est imparable et efficace.
L’Œuf de dragon (The Mystery Knight), de George R. R. Martin, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Patrick Marcel, Pygmalion, 176 p., 15,90 €.
Lire le reportage (édition abonnés) George R. R. Martin : « La série 'Game of thrones' a tout changé »
- Mr Gwyn, d’Alessandro Baricco
Ecrivain célèbre, le fantaisiste et subtil Jasper Gwyn décide tout à coup de se séparer de son agent et de disparaître aux yeux des lecteurs. Mais, quand l’écriture se met à lui manquer, il décide de se lancer secrètement dans un nouveau défi, et de devenir portraitiste, assisté par Rebecca. Derrière la bizarrerie de son héros et sa relation trouble avec la jeune femme se cache une réflexion passionnante sur le métier d’écrivain, la magie des mots et l’art du portrait.
Mr Gwyn, d’Alessandro Baricco, traduit de l’italien par Lise Caillat, Gallimard, « Du monde entier », 184 p., 18,50 €.
Lire la critique complète (édition abonnés) : Alessandro Baricco : l'homme qui écrivait les gens
- "Le Monde des livres"