Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Des corons aux Camus, les visages de l’habitat minier
Des corons aux Camus, les visages de l’habitat minier
24/7/14 - 17 H 22
Au début du XXe siècle, le géographe Paul Vidal de La Blache, en voyage dans le nord de la France, note : « Autour des puits de mine dont les silhouettes bizarres hérissent la plaine agricole de Lens, les rangées de corons s’alignent uniformément par huit ou dix : tristes petites maisons que rien ne distingue entre elles, nées à dates fixes, pour encadrer les mêmes
Les mots des corons
24/7/14 - 15 H 14
Les corons (1825-1890)
Sur de longues parcelles, barres de maisons accolées, construites en briques, aux toits de tuile, sans ornement. Logements à bas coûts, maçonnerie réduite, matériaux médiocres, construction rapide, murs porteurs réduits au strict minimum, petite superficie (entre 25 et 40 mètres carrés). Les murs sont enduits à la chaux ou au plâtre. Une seule fenêtre donne sur la rue. La pièce principale sert à la fois de cuisine et de chambre pour les parents. Le plus ancien, le coron de l’Église, se trouve aujourd’hui à La Sentinelle (Nord). Chaque logement dispose de sa cave à charbon. Les six tonnes de galets noirs alloués annuellement par la compagnie se révèlent souvent trop justes. Les parois sont si fines que l’on entend toutes les conversations des voisins, et pas seulement celles des mitoyens… Au bout de quelques années, un deuxième niveau rehaussera ces constructions mais les ordonnancements restent sobres : frises de briques en saillie, ouvertures surmontées d’arcs cintrés avec clefs de voûte et pignons aveugles agrémentés de fausses baies.
Les cités pavillonnaires (1867-1939)
Les barres sont coupées pour regrouper huit, six, quatre et enfin deux maisons, entourées de jardins, aux façades légèrement agrémentées d’arcs en demi-lune en brique, d’un œil-de-bœuf, de linteaux de portes ouvragés. Les espaces sont plus aérés et plus lumineux. Les jardins passent de 200 à 500 mètres carrés, souvent occupés par des dépendances, des « carins ».
Les cités-jardins (1904-1939)
Voirie courbe, plan en cercle, trottoirs, macadam sur la chaussée, squares publics, grands jardins individuels (d’agrément sur la rue, potagers à l’arrière). De nouveaux matériaux sont utilisés comme le béton armé et les parpaings. L’alignement monotone est rompu par une alternance de maisons basses et de maisons à étages. Les pièces principales sont tournées vers le sud, moins exposées aux vents froids et à la pluie. L’eau courante est, peu à peu, installée comme l’éclairage électrique dans les rues.
24/7/14 - 15 H 14
http://www.la-croix.com/Culture/Actualite/Les-mots-des-corons-2014-07-24-1183456