Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Archives nationales : la mémoire de la République en péril ?
Archives nationales, site de Fontainebleau.
Dans son édition du 30 juillet, Le Canard enchaîné revient sur la fermeture du site des Archives nationales à Fontainebleau. L’état des principaux bâtiments est en effet préoccupant.
Depuis maintenant près d’un mois, le site des Archives nationales à Fontainebleau est totalement fermé, rappelle Le Canard enchaîné du mercredi 30 juillet. D’inquiétantes fissures menacent en effet les deux principaux édifices dans lesquels sont conservées des millions d’archives publiques dont celles du Conseil d’Etat, de la Commission des comptes de campagne ainsi que celles de plusieurs ministères.
Une première fermeture au public avait été décidée en mars, lors de la réunion du comité d’hygiène et de sécurité. Selon le ministère de la Culture, ces difficultés sont liées à la nappe phréatique ainsi qu’à la présence d’argiles vertes dans le sol qui "peuvent aspirer des immeubles à la façon des sables mouvants", selon les termes du journal satirique.
Conservation aléatoire de documents précieux
La CGT avance de son côté une explication supplémentaire : entre juillet 2012 et septembre 2013, le déplacement depuis les soutes de 8000 tonnes de cartons, d’un seul côté du site, aurait entrainé des déséquilibres. Les documents extraits devaient rejoindre le centre flambant neuf de Pierrefitte-sur-Seine.
Par ailleurs, Le Canard enchaîné mentionne des rapports alarmants sur l’état des archives en général, réparties sur trois sites (dans le Marais à Paris, et à Fontainebleau et Pierrefitte). Ainsi, registres du Conseil du roi, cartes et plans séculaires, bulles pontificales seraient souvent conservés dans de mauvaises conditions, exposés par exemple au froid, à l’humidité et à la poussière. Selon le journal, un mémoire compilant les derniers rapports a été remis à la ministre de la culture Aurélie Filippetti en août 2013.
http://www.livreshebdo.fr/article/archives-nationales-la-memoire-de-la-republique-en-peril