Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Les paysages chaotiques de Jean Gaumy à l'abbaye de Jumièges
LE MONDE | 31.07.2014 à 10h00 • Mis à jour le 31.07.2014 à 12h50 | Par Claire Guillot
Difficile de rêver meilleur écrin pour Jean Gaumy. L'abbaye de Jumièges, qui domine les boucles de la Seine de ses ruines majestueuses, dialogue avec ses paysages silencieux en noir et blanc. Le photographe de l'agence Magnum, 65 ans, est plutôt connu pour ses longs reportages en immersion parmi les hommes, en prison (Les Incarcérés, 1983) ou sur un navire de pêche (Pleine mer, 2001).
Mais il aime la solitude et le face-à-face avec les éléments naturels : « Même si j'ai fait beaucoup de reportages, Cartier-Bresson me disait que j'étais un contemplatif, raconte le volubile photographe, installé dans l'herbe du parc de l'abbaye. Et, après avoir passé quatre mois sous la flotte, dans un sous-marin, j'en avais marre des humains ! »
SES INFLUENCES ORIGINELLES
Sept années de voyages dans les montagnes du Piémont, entre la neige, la brume et le froid, lui ont été nécessaires pour aboutir à un très beau livre, D'après nature, prix Nadar (éd. Xavier Barral, 2010), d'où est tirée l'exposition de Jumièges, installée dans le logis abbatial. Au rez-de-chaussée, le photographe a conçu une partie plus technique, comme une introduction, où il raconte, photos et documents à l'appui, les coulisses de son travail : son passage de l'argentique au numérique et de la planche-contact à l'ordinateur, la fabrication d'un livre, ses influences originelles. Dans une vitrine trône même une lanterne mag...