Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Les incontournables de la Biennale de Venise 2014 (3/4) : le Pavillon de la Belgique
De passage dans les ruelles de la Cité des doges cet été ? Ne faites pas l’impasse sur la 14e Mostra d’architecture, qui se tient dans les anciennes corderies de l’Arsenal et les jardins de la Biennale jusqu’au 23 novembre. Parmi la soixantaine de pavillons nationaux à voir, dont la France, la rédaction du Moniteur.fr vous en recommande quatre. Aujourd’hui : la Belgique (fédération Wallonie-Bruxelles) et sa proposition immaculée…
En sortant du capharnaüm délirant du Pavillon Japonais, pourquoi ne pas marquer une pause chez nos facétieux amis belges? Le Belge, cet être singulier, ne manque pas d’humour on le sait, et Magritte n’est jamais très loin dès qu’il s’agit de porter un regard humoristique, narquois ou désabusé sur l’étrangeté du monde qui nous entoure.
Enjeux
« Intérieurs. Notes et figures » (par Sébastien Martinez Barat, Bernard Dubois, Sarah Levy, Judith Wielander, avec les photos de Maxime Delvaux) explore ainsi, par la tangente, la clandestinité de la vie privée… « L’intérieur est une notion fondamentale de la conception architecturale. Pourtant, il n’existe que peu d’études qui l’abordent comme un champ de réflexion à part entière. Derrière la permanence des façades, qu’en est-il des transformations, des aménagements et des ajustements qui lui sont apportés? La considération du patrimoine intérieur, de ce point de vue, renseigne sur des enjeux nouveaux auxquels les pratiques architecturales contemporaines doivent faire face. » Notent-ils en prolégomènes à leur projet.
Désertique
Ils nous donnent ainsi à voir une architecture vernaculaire qui oblige à reconsidérer la manière dont la modernité se trouve absorbée. En se concentrant sur le logement, la proposition s’appuie sur un matériel empirique constitué au fil de cinq mois d’explorations, par des milliers de photographies d’intérieurs prises dans toute la Belgique. Cet ensemble est restitué sous la forme d’un ouvrage publié pour l’ouverture du pavillon. Si la démarche est riche d’intentions et de sens, la scénographie qui la sous-tend, désertique, maigrelette et immaculé laisse un peu perplexe… Là, quelques éléments d’électroménager figurent une cuisine, ici trois frigos se courent après, là une plinthe solidarise des squelettes de chaises au mur, etc. Un pavillon froid et nu qui tranche d’avec le foisonnement de la recherche qui l’a précédé… Brrrr! On va boire un Spritz pour s’en remettre?
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