Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Perrier part à la conquête des jeunes Chinois
Nestlé a lancé cet été sa première campagne de communication dans le pays. Avec un ton décalé, la publicité joue la carte du glamour, du chic et de la liberté.
La filiale de Nestlé investit pour faire de la Chine son troisième marché derrière les États-Unis et la France.
Perrier passe à la vitesse supérieure en Chine. Après vingt ans de présence anecdotique dans le pays, la célèbre eau gazeuse de Nestlé entend bien séduire la nouvelle génération de Chinois avides de marques alimentaires occidentales. «Nous espérons quintupler nos volumes annuels d'ici à cinq ans pour atteindre 50 à 60 millions d'unités, explique Fausto Tazzi, directeur export de Nestlé Waters France. Cela nous permettra d'avoir la taille critique dans le pays.»
Plus question pour Perrier de se cantonner aux expatriés et aux Chinois fortunés de Pékin et Shanghaï. Si la marque reste positionnée haut de gamme, elle cible désormais ces villes qui dépassent les trois millions d'habitants («second tier») où les hôtels et flagships internationaux commencent à proliférer. «Nous voulons toucher la nouvelle génération de Chinois qui veut autre chose que le luxe ostentatoire de ses aînés et qui aime envoyer des signaux de liberté, ajoute Fausto Tazzi. Cette jeunesse est à l'affût de boissons qui véhiculent un message en termes de mode de vie.»
En Chine, pays marqué par de nombreux scandales sanitaires, Perrier se positionne comme une boisson santé, à l'antipode des sodas de plus en plus populaires dans le pays.
Versions aromatisées
Pour accroître sa notoriété, Nestlé a lancé cet été sa première campagne de communication dans le pays («Enjoy without restrictions»). Avec un ton décalé, la publicité joue la carte du glamour, du chic et de la liberté. Sans oublier la french touch, une tour Eiffel apposée sur les affiches. Perrier a également créé des jeux sur les réseaux sociaux locaux comme Weibo, le Twitter chinois. Conséquence, les ventes de Perrier ont bondi pendant l'été de 30 à 40 % avec des pointes à 50 à 60 %.
Après trois années de relance de la marque en Chine, Nestlé commence à recueillir les fruits de ses efforts avec une croissance annuelle moyenne de 30 %. Si la marque a longtemps dépendu de la grande distribution, ce canal ne représente plus que 30 % de ses volumes. Perrier tire désormais 20 % de ses volumes de la vente sur Internet via des sites comme yaodian.com (produits importés) ou jd.com (deuxième site d'e-commerce chinois). Par ailleurs, ses petites bouteilles - dont la moitié des volumes est commercialisée en version aromatisée (citron, pamplemousse rose) en Chine - sont désormais vendues dans la restauration rapide, notamment dans les cafés Starbucks. Perrier a également fait porter ses efforts sur les bars, hôtels et restaurants internationaux. Elle parie notamment sur un partenariat avec les sirops français Monin pour confectionner des cocktails à base de Perrier et éduquer ainsi les consommateurs chinois à ses bulles. Car si la concurrence avec les sodas s'est renforcée, le principal obstacle reste culturel. Les Chinois apprécient davantage l'eau chaude, avec ou sans thé, que froide et gazeuse! Ils se déplacent encore souvent avec leur thermos.
La Chine n'est qu'une première étape pour Perrier. «L'Asie sera le troisième pilier de Perrier avec la France et des États-Unis», promet Fausto Tazzi. Avec une croissance à deux chiffres, le poids de l'export ne cesse de se renforcer. Depuis deux ans, il a dépassé celui de la France (55 % des ventes). Perrier mise de plus en plus sur des pays comme la Russie, le Brésil ou encore le Mexique. L'an passé, alors qu'il fêtait ses 150 ans, Perrier a retrouvé son niveau de production d'avant la «crise du benzène», en 1990, avec plus d'un milliard de bouteilles produites.
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