Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
François Truffaut, l'homme qui aimait le cinéma
Par Julia Baudin Publié le 03/11/2014 à 10:45
François Truffaut, l'homme qui aimait le cinéma
Par Julia Baudin Publié le 03/11/2014 à 10:45
La force de l'oeuvre de François Truffaut est d'avoir mis le cinéma d'auteur à la portée de tous. Aujourd'hui encore. Loin du très épatant mais interminable La Maman et la putain, de Jean Eustache, ou du très intellectuel JLG/JLG - Autoportrait de décembre, de Godard. Loin également des films populaires du début des années 60 à la André Hunebelle (OSS 117 se déchaîne...), Truffaut a servi un cinéma novateur, progressiste et sociétal, en particulier grâce à la création du personnage d'Antoine Doinel, apparu pour la première fois dans son premier film, Les Quatre Cents Coups (1959), récompensé du prix de la mise en scène au Festival de Cannes. Quatre autres films viendront compléter la saga Antoine Doinel, toujours interprété par Jean-Pierre Léaud: L'amour à vingt ans, en 1962, Baisers volés en 1968 ; Domicile conjugal, en 1970, et L'Amour en fuite, en 1979.
«Je fais des films pour réaliser mes rêves d'adolescent, pour me faire du bien et, si possible, faire du bien aux autres», dira un jour le cinéaste. Selon le patron de la Cinémathèque française, Serge Toubiana, «cette phrase exprime simplement, clairement et pleinement son amour du cinéma et son désir d'en faire. Cet homme a organisé sa vie afin de parvenir à son but». En à peine trente ans (1954-1984), François Truffaut aura donc signé 21 films, des courts métrages, plusieurs centaines d'articles sur le cinéma, des préfaces de livres (sur Renoir, Bazin, Welles, Rossellini, Ophüls, Guitry, etc.), le fameux livre d'entretiens Le Cinéma selon Alfred Hitchcock (1966), et des productions. Sans oublier la publication de sa correspondance, recueil de nombreuses lettres, parmi les milliers qu'il a écrites durant sa vie. «Bref, dit encore Serge Toubiana, contrat rempli, vie rondement menée, bilan globalement positif.» À noter, Les Quatre Cents Coups fait partie de la liste des 50 films à voir avant d'avoir 14 ans établie en 2005 par le British Film Institute.
À savoir
Parmi les nombreux hommages rendus au cinéaste disparu prématurément le 21 octobre 1984, une exposition lui est consacrée à la Cinémathèque française, à Paris. Elle présente de nombreuses archives inédites (correspondance, notes manuscrites, carnets...) qui permettent d'éclairer un peu mieux la trajectoire de l'homme autant que de l'artiste.