Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Jean-Louis et Natacha Malard, du sport au champagne
Fondée en 1996, la jeune maison d’Aÿ officie dans les grands et premiers crus. Jean-Louis et Natacha Malard forment un couple d’anciens sportifs
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Lui a été rugbyman et elle, native de Kiev, en Ukraine, fut internationale de volley-ball. Ce qui ne veut pas dire pour autant que leurs champagnes sont, avant tout, musclés et charpentés. L’un et l’autre prêchent, au contraire, en faveur du "style frais, élégant et équilibré" des sept vins de leur gamme issus essentiellement de premiers et de grands crus. Ce choix élitiste, Jean-Louis Malard l’a mis en pratique dès 1996 lors de la création de sa maison, l’une des plus récentes de la Champagne. Enfant, à la fois, du ballon ovale et de la bulle, il a finalement opté, le moment venu, pour la seconde orientation.
D’abord avec une société de production puis, très vite, il a satisfait son envie d’avoir un champagne à son nom. Pas de vignes mais un solide réseau de copains vignerons rencontrés sur les bancs du collège et du lycée. L’amitié et la confiance, rien de tel pour nouer des relations durables et conclure des contrats d’approvisionnement de qualité. Ainsi les trois grands crus de sa gamme Excellence (un blanc de blancs, un blanc de noirs et un millésimé) sont-ils de la plus noble extraction, qu’il s’agisse des villages de la Côte des Blancs (Avize, Cramant, Oger, Chouilly) ou de ceux de la Montagne de Reims (Bouzy, Ambonnay, Mailly). En moins de vingt ans, la jeune maison a conquis ses lettres de noblesse, avec une production de 1,3 million de bouteilles, un siège social à Aÿ, la cité historique de l’effervescence, et un outil de production de 5000 mètres carrés aménagé dans le village d’Oiry. Ici, dans ce fief du chardonnay coté 100%, ont été regroupés une cuverie de 8000 hectolitres, un parc de gyropalettes pour le remuage, une chaîne d’habillage et des caves de vieillissement.
Car Jean-Louis Malard n’a pas l’intention d’en rester là. C’est ainsi que, cette année, ses efforts vont porter sur un meilleur ancrage de la marque sur les marchés étrangers. En 2012, la grande affaire de la plus jeune maison de champagne d’Aÿ aura été le lancement de la cuvée de prestige qui lui manquait jusqu’à présent. Baptisée Lady Style, elle se veut, avant tout, "un champagne féminin destiné aux femmesé. Un vieux rêve caressé par les Champenois depuis que la bulle a été inventée. Mais il n’est pas interdit aux hommes ! La conceptrice, on s’en doute, n’est autre que Natacha Malard, la blonde et élégante épouse de Jean-Louis qui, avant d’arriver en France à l’âge de 21 ans, a été mannequin pour la plus grande agence de son pays d’origine.
De là à dire que la mode a influencé ses choix au moment de concevoir la nouvelle cuvée, il n’y a qu’un pas que l’on franchira aisément car la nouvelle Champenoise avoue elle- même que "passionnée par la mode et le design" elle a voulu "insuffler à Lad y Style les valeurs de la haute couture". Le flacon est tendance avec son étiquette épurée, habillée de python noir et de lettres rouges (50 euros), mais son assemblage, rigoureusement classique, est sans concession : 50% de chardonnay, 30% de pinot noir, 20% de meunier. Et, surtout, ce champagne dosé à 5g/l seulement, est un extrabrut dont la finesse, la fraîcheur et la pureté s’affichent sans complexe. Un style de base adopté par la jeune maison et que l’on retrouve, en particulier, dans le Brut Premier Cru (22 euros), une belle réussite dans une catégorie qui reste le mètre étalon de la Champagne et qui, dans ce cas de figure, offre en prime un excellent rapport qualité-prix.
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