Ils devraient être une petite centaine ce mercredi soir dans les locaux de la questure à l'Assemblée nationale. Comme l'évoquait Le Scan lundi, Manuel Vallsrassemble ses amis parlementaires au Palais-Bourbon pour ce qui est annoncé comme un «moment de convivialité». Mais c'est également pour le premier ministre l'occasion compter ses soutiens et de ne pas apparaître isolé quelques jours avant la conclusion des Etats généraux du PS et six mois avant le congrès.

Les parlementaires ouvertement réformistes, sociaux-démocrates assumés, vont donc se retrouver à l'Assemblée. Mais, pour le moment, ils ne veulent pas être vus comme un club ou un courant. En revanche, ils pourraient bien constituer la démonstration qu'il existe une force face aux députés frondeurs.

C'est également une nouvelle occasion pour le premier ministre cliver à l'intérieur même de son camp. Car tout le monde n'est pas le bienvenu à cet apéritif. Sur les 400 parlementaires socialistes, députés et sénateurs, seuls une petite centaine seront présents.

Interrogé par Le Parisien, Christian Paul, l'un des meneurs des frondeurs estime que «ça a quand même des allures de réunion de tribu autour du premier ministre». Guillaume Garot, ancien ministre et proche de Ségolène Royal, qui n'est pourtant pas un frondeur, s'étonne aussi de la méthode: «Si c'est une réunion de courant, est-ce bien le rôle du premier ministre de s'occuper de ça en ce moment? Si c'est une rencontre de la majorité, pourquoi tout le monde n'est pas présent?»

Ceux qui ne sont pas invités et qui voudraient absolument écouter Manuel Valls pourront se rattraper: le premier ministre sera longuement en interview sur France 2 dimanche soir, pendant près de 40 minutes, et fera une conférence à la fondation Jean Jaurès, le 10 décembre.