Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Vélasquez
Velázquez, l'astre du Siècle d'or
Quand le roi est devant lui, vêtu de noir, avec son long visage triste, Velázquez l'auréole d'harmonies incomparables. Quand les petites infantes apparaissent tels des êtres éteints enfermés dans des robes d'apparat qui broient leur poitrine, il les nimbe de rose animé de taches d'argent, de bleu lointain et de mauve tendre. Quand la reine, qui n'aimait pas poser, se tient face à lui coiffée de la lourde perruque de la cour, il nacre sa peau et éclaire son regard de paillettes mordorées. Quand le souverain pontife, hargneux et acariâtre, crie et s'impatiente, Velázquez n'est occupé que de la symphonie de rouges éclatants dont il l'entoure. Quand les bouffons et les nains, dont la présence à la cour était une vieille tradition de la monarchie espagnole et qui avaient pour fonction de rire d'eux-mêmes et d'en faire rire les souverains, posent dans l'atelier de Velázquez, il les peint vêtus comme des princes, comme des êtres chez qui le divin resplendit. Un monde triste? Qu'importe: pour Velázquez, et pour lui seul, ce monde est poétique.
Pour voir en quoi les artistes influent sur moi, cf. mes 14 livres en vente sur ce blog
L'Estampille/L'Objet d'Art n° 511
Velázquez au Grand Palais
N° 511 - avril 2015 - 8,50 €
ISSN : 0998-8041
Description du numéro L'Estampille/L'Objet d'Art n° 511
Au sommaire de ce numéro :
PORTFOLIO : L'âge d'or de la nature morte en France
Les premières représentations de natures mortes remontent à l’Antiquité. L’anecdote rapportée par Pline l’Ancien des oiseaux venant picorer des raisins peints par Xeuxis est restée célèbre, et les somptueuses représentations de fleurs et de fruits sur les mosaïques romaines en témoignent. Le genre en Occident ne prend toutefois véritablement son essor qu’au sortir du Moyen Âge. Portfolio d’un art du détail, capable de chanter tant l’humble poésie des choses que la virtuosité étourdissante des richesses matérielles.
Velázquez, la peinture en majesté
Figure majeure du Siècle d’or espagnol, Velázquez s’est imposé, depuis sa redécouverte internationale au XIXe siècle, comme l’une des références suprêmes de l’art. Jalonnée de chefs-d’œuvre, l’exposition du Grand Palais confirme avec éclat la légitimité de cette primauté.
La chapelle de Théodelinde à Monza, un chef-d'œuvre du gothique international ressuscité
Au cœur du Dôme de la ville de Monza, l’extraordinaire chapelle de Théodelinde, dédiée à la mythique reine lombarde, vient de bénéficier d’une restauration qui aura duré plus de cinq ans. Réalisée par la famille Zavattari, une dynastie de peintres, une fresque monumentale retrace la vie de la souveraine en un cycle grandiose et pittoresque aux couleurs éclatantes dans le style du gothique international.
Raoul Dufy magicien du textile
Surnommé le « peintre du plaisir », Raoul Dufy (1877-1953) expérimenta toutes les formes d’art. Au tournant des années 1920, il propulsa la création textile dans la modernité en dessinant des motifs pour le couturier Paul Poiret et les soieries lyonnaises Bianchini-Férier. Le musée d’art moderne de Troyes rend hommage à ce génie protéiforme en présentant, pour la première fois en France, l’incroyable collection réunie par un amateur belge en une vingtaine d’années.
Wagner et Rudolphi orfèvres-bijoutiers virtuoses
À la fin des années 1830, l’orfèvrerie d’art connaît un essor spectaculaire à Paris grâce à l’inventivité de deux artistes : le Prussien Charles-Louis Wagner (1799-1841) et le Danois Frédéric-Jules Rudolphi (1808-1872 ?). Après s’être retrouvés dans le même atelier, l’un comme apprenti, l’autre comme maître, leur collaboration donne lieu aux réalisations les plus spectaculaires encensées par le jury des Expositions universelles et convoitées par une riche clientèle internationale.
Les premières « Poésies » de Titien retrouvent leur splendeur
Réalisés pour le roi d’Espagne, Philippe II, Vénus et Adonis (Madrid, musée du Prado) et son pendant Danaé (Londres, The Wellington Collection) viennent de faire l’objet d’une restauration exemplaire. Recherches archivistiques et analyses scientifiques permettent de mieux comprendre le fameux cycle des « Poésies » et les méthodes de travail de Titien.
Articles
- L'âge d'or de la nature morte en France
- Velázquez, la peinture en majesté
- La chapelle de Théodelinde à Monza, un chef-d'œuvre du gothique international ressuscité
- Raoul Dufy magicien du textile
- Wagner et Rudolphi orfèvres-bijoutiers virtuoses
- Les premières « Poésies » de Titien retrouvent leur splendeur
Actualités
- L’opéra Comique célèbre son tricentenaire
- Chagall le messager céleste
- À la cour du grand sultan
- La Rome underground
- L'immersion Bruce Nauman
- Les collectionneurs du XIXe siècle et le goût pour l'ailleurs
- Florence Henri photographe d'avant-garde
- Pie VII et Napoléon face à face
- Aloïse Corbaz, figure singulière de l'art brut
- Les éditions Fata Morgana fêtent leurs 50 ans
- L'école buissonnière de Dom Robert
- Musées
- Les chantiers du CMN
- Oser l'architecture commerciale
- Un pleurant très suspect
- TEFAF 2015
- Adjugés
- Lectures choisies
- Calendrier des expositions
Fiches
- Figures au service de l'empereur : une savante allégorie pour le mariage de 1810
- Figures au service de l'empereur : une foisonnante allégorie pour la naissance de 1811
|
|
|
|
|
|
|
|