Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Slovénie, un rêve d'Europe centrale
Slovénie, un rêve d'Europe centrale
EN IMAGES - Indépendante depuis 1991, l'ancienne république yougoslave a su croiser ses influences latine, germanique, balkanique et hongroise pour se bâtir une identité singulière. Des Alpes Juliennes aux rives de l'Adriatique, voyage au pays des matins calmes et des nuits agitées.
Pour voir en quoi le voyage influe sur moi, cf. mes 14 livres en vente sur ce blog
Vous aimez l'Autriche, ses chalets, ses chamois, ses châtaigniers, ses strudels? La Slovénie est pour vous. Vous aimez l'Italie, sa lumière, sa cuisine, son caractère enjoué, sa douceur de vivre? La Slovénie est pour vous. Vous aimez les Balkans, leur âpreté, leur complexité, leur générosité, la longueur des jambes de leurs résidentes? La Slovénie est pour vous.
Emir Kusturica a un jour joliment défini le drame de la Serbie et de sa capitale, Belgrade: «Pour l'Ouest, on est l'Est ; pour l'Est, on est l'Ouest.» Autre carrefour géographique européen, la Slovénie a réussi à transformer un problème topographique en atout touristique. Sans tradition étatique comme sa voisine croate, intégrée à l'empire des Habsbourg puis aux Yougoslavie royale et communiste du XXe siècle, pétrie de traditions et de coutumes à la fois germaniques, latines et slaves, cette nation «non historique» (pour reprendre la terminologie de Marx et Engels) célébrera l'an prochain les 25 ans de son indépendance. Celle-ci fut arrachée en moins de deux semaines estivales, au terme d'un microconflit qui ne fit qu'une soixantaine de victimes (dont, étrangement, quelques camionneurs bulgares).
Comme si, chez les tenants d'une Yougoslavie fédérée, à la question «comment peut-on être slovène?», la curiosité l'avait alors emporté sur la colère: comment diable un si petit pays (sa superficie équivaut à celle de la Picardie) allait-il unir sous le même drapeau des habitants aussi différents que des pêcheurs du golfe de Trieste vivant dans des villages à l'architecture vénitienne ; des vignerons des bords de la Drave qui partagent avec les bûcherons et les bateliers des environs de Maribor la certitude très germanique que les sirènes existent ; les franciscains du couvent de Kostanjevica, à Nova Gorica, qui veillent depuis près de deux siècles sur le repos éternel de Charles X ; les résidents des cités thermales où trônent, au pied d'élégantes montagnes au museau vertical enneigé, des demeures altières qu'on croirait les modèles du Grand Budapest Hotel de Wes Anderson ; les paysans du Prekmurje, dont les fermes au toit de chaume surmontées de nids de cigogne, le dialecte improbable et la cuisine à base de goulache, ne soulignent que trop l'origine magyare ; les gardiens des châteaux Renaissance de la Carniole blanche, dont l'allure et le regard semblent les mêmes que ceux des personnages de gravures et de tableaux exécutés sous le règne de l'impératrice Marie-Thérèse, etc.?
Le coeur battant de Ljubljana: le triple pont, la place Preseren, l'église franciscaine de l'Annonciation (XVIIe), les immeubles Art nouveau bâtis après le tremblement de terre de 1895. Crédits photo : Stephane Gladieu pour le Figaro Magazine
La réponse se trouvait sur la place Tartini, à Piran, au bord de l'Adriatique, sur la façade d'une maison de style gothique ornée d'un lion sculpté tenant entre ses pattes une banderole. Sur celle-ci, une inscription: «Lassa pur dir» (Laisse-les dire). Ainsi fut fait et personne, en 2015, ne contesterait qu'il existe une identité slovène même si, hormis le fabuleux Gaspard Proust (né Gasper Pust à Novo Mesto), quelques skieurs, handballeurs ou basketteurs, et les nostalgiques du groupe de musique industrielle cher à Bertrand Burgalat, Laibach, les Français connaissent mal le sujet. A commencer par nos responsables politiques, confondant volontiers Slovénie et Slovaquie (et encore: par bonheur, peu d'entre eux connaissent l'existence de la région de Slavonie, pourtant toute proche, qui ajouterait un nœud supplémentaire à leurs cerveaux….
La porte d'entrée de ce pays qu'entourent l'Autriche, l'Italie, la Hongrie et la Croatie est justement la ville qui portait autrefois le nom de Laibach: Ljubljana. Telles les préfectures françaises de jadis, posées au milieu des départements, la capitale de la Slovénie se situe presque en son cœur. Mieux: elle concentre, par son histoire, son climat, son architecture, sa géographie intime et surtout ses 280 000 habitants, l'essence même de cette «Suisse d'Europe centrale» dont plus de la moitié des terres est plantée de forêts peuplées d'ours, de loups, de cervidés et d'animaux sauvages, en faisant une destination courue des chasseurs de tout le continent.
Se promener à Ljubljana, c'est d'ores et déjà visiter la Slovénie, en approcher l'humeur, en deviner la beauté, en apprécier la richesse. Une rivière vert émeraude la traverse gentiment, qui lui donne plusieurs atouts: des berges sur lesquelles flâner ou flamber, nuit et jour ; de multiples ponts plus ou moins anciens, plus ou moins larges, plus ou moins travaillés ; des façades d'immeubles à admirer lorsqu'on descend la Ljubljanica, qui enserre la vieille ville et ses trésors dans un coude affectif avant d'aller se jeter dans la Save, au nord-est de la cité. Les vieux Slovènes n'oublient jamais de rappeler qu'en 1941, l'ancien maire, âgé de 90 ans, s'y était précipité pour y mourir majestueusement, drapé dans un drapeau de la Yougoslavie royale, après l'annexion de Ljubljana par l'Italie fasciste.
Le château de Ljubljana construit au XVe siècle sous le règne des Hasbourg pour protéger l'ex-capitale du duché de Carinthie, rebaptisée Laibach, d'une éventuelle invasion ottomane. Crédits photo : Stephane Gladieu pour le Figaro Magazine
Comme dans la majorité des villes de cette Europe qui fut au contact de l'Empire ottoman, Ljubljana a été construite adossée à une hauteur. Souvent, la proximité d'une colline qui surplombe une ville gêne et pèse sur le tempérament de ses habitants - comme une ombre. Surtout quand un château y est posé à son sommet. Ce qui est vrai à Prague ne l'est pas ici. Sans doute parce que ledit château se rapproche plus de grosses bâtisses seigneuriales des Balkans que du Hradcany kafkaïen. Après avoir servi d'arsenal et d'hôpital militaire, il a été joliment rénové, abrite un excellent restaurant, de fréquentes manifestations culturelles et un «Time Tour» en costumes qui en dévoile l'histoire agitée.
Sur la centaine de marches de sa vieille tour comme sur ses portes, des dragons, des dragons et des dragons. Que l'on retrouve partout en ville sur les façades de bâtiments institutionnels et d'églises (souvent terrassés par saint Georges) ou sous la forme de sculptures modernes, de tags muraux, de discrets dessins, de pâtisseries, de cendriers, etc. Et sur le drapeau de la ville! Sans oublier ce pont Art nouveau enjambant la Ljubljanica, flanqué de quatre de ces créatures ailées, et qui porte le nom de pont aux Dragons. Explication: selon la légende, Ljubljana aurait été fondée par Jason, qui, après avoir dérobé la Toison d'or, aurait remonté le Danube et la Save jusqu'à un marais tout proche habité par un dragon à qui il aurait ôté la vie en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire. Et le monstre, curieusement, serait devenu le symbole et l'emblème de la cité bâtie à proximité…
On ignore quel rôle joue le dragon dans l'agencement et le caractère de Ljubljana, mais, s'il existe, difficile de ne pas s'en réjouir. La ville est sûre, vivante, élégante, animée, festive. La vie y est relativement peu chère, l'atmosphère, douce. La cuisine qu'on y sert est éclectique. Soit d'inspiration italienne (risottos, gnocchis, poissons…), soit autrichienne (saucisses, desserts roboratifs, viandes panées…), soit hongroise (ragoûts paysans, légumes marinés ou farcis, porc séché…), soit balkanique (soupes au chou, grillades, pâtisseries salées…). Elle peut être aussi miraculeuse. On ne compte plus les restaurants dont les chefs ont littéralement inventé une gastronomie locale qui mêle divinement ces influences: la cuisine slovène est peut-être la découverte la plus étonnante à faire en 2015. Quand leurs décors seront à la hauteur de la saveur de leurs assiettes, les établissements locaux donneront des sueurs froides aux maisons françaises, espagnoles et scandinaves.
Piran, une petite ville pittoresque, batie sur un promontoire triangulaire dont la pointe ressemble à la fière proue d'un navire. Crédits photo : Stephane Gladieu/pour le Figaro Magazine
Interdit à la circulation automobile (à l'exception de petites voitures électriques qu'on croirait sorties d'un épisode du Prisonnier), le centre-ville de Ljubljana est à la fois un bonheur pour ceux que les vieilles pierres, les bâtiments anciens et les églises passionnent, et un lieu de fréquentation appréciable pour les amateurs de bars branchés, de restaurants conceptuels ou de galeries d'art moderne et contemporain. Dans un périmètre de quelques centaines de mètres carrés, on admirera la monumentale porte sculptée de la cathédrale baroque Saint-Nicolas et les ors de son autel couvert de chérubins et d'angelots, la première paroisse jésuite de la région (Saint-Jacques), une fontaine du XVIIe en marbre de Carrare, une pléiade de maisons rococo, le palais Gruber, siège des Archives nationales, le triple pont de Joze Plecnik (XIXe), une colonne Napoléon (la ville fut la capitale provisoire des Provinces Illyriennes, qui ne furent pas un mauvais souvenir pour tout le monde puisqu'un décret de cette période ordonna l'émancipation des Juifs), la rue Miklosic et sa succession d'immeubles Sécession, avec leurs marquises et leurs couleurs qui les font ressembler à de grosses pâtisseries viennoises ; mais aussi le spectaculaire musée d'Art contemporain installé dans une ancienne caserne, une palanquée de bars à hipsters locaux avec musique techno, Fashion TV et fashion girls, des adresses branchées au point de porter des noms français (Agent provocateur, Cliché, Fétiche, Avant-garde, etc.), des jardins d'église accueillant des concerts de groupes fort peu catholiques (Metallica), la galerie d'Alina Vujic, qui abrite des œuvres de Wesselmann, Velickovic, Pistoletto, Mizokami ou du groupe IRWIN, etc.
Le couvent franciscain de Kostanjevica, près de Nova Gorica, abrite les tombes des derniers Bourbons Charles X et Louis XIX. Son surnom: le «petit Saint-Denis». Crédits photo : Stephane Gladieu pour le Figaro Magazine
On quitte Ljubljana avec regret mais non sans interrogations. Où se diriger? Vers les jolies Alpes Juliennes où se dresse, à près de 3 000 mètres, le mont Triglav, point le plus élevé du pays (qui figure, lui, sur le drapeau national)? Au sud-ouest, en direction de la côte adriatique et de ses villes et villages aux multiples trésors architecturaux baroques? Plein est, en Carinthie ou en Basse-Styrie, où chaque pierre, chaque arbre, chaque rivière renvoie le promeneur aux tumultes et aux fracas de l'Histoire? Ce sera le nord. A une heure de la capitale s'étend le lac de Bled. Le surplombant, un château. En son centre, une toute petite île (la seule du pays!) et son église.
Au loin, la chaîne des Alpes. Ici, tout n'est que calme, luxe et volupté: raison pour laquelle la famille royale des Karadjordjevic, comme Tito, en avait fait sa résidence d'été. Dans un silence que trouble, épisodiquement, le roulement sonore du train régional qui passe au loin, on vient ici s'entraîner pour les compétitions d'aviron, dormir dans des cabanes aménagées dans la forêt ou dans les beaux hôtels bordant les eaux paisibles du lac, suivre des cures thermales, se marier dans l'église de l'Assomption ou y sonner la cloche du XVIe siècle (ça porte bonheur).
Ou rencontrer le maire de Bled, Janez Fajfar, sur les murailles du château, observant à l'aube la nappe de brouillard qui enveloppe son cher lac. «Qui peut se lasser d'un tel spectacle immobile?» aime-t-il répéter, avant de retracer avec fougue l'histoire de la région: il y sera question de soudards napoléoniens chassés par des Andreas Hofer locaux (mais en jupons!), d'un Suisse, Arnold Rikli, faisant du lieu, au milieu du XIXe siècle, un paradis pour les naturistes, de héros très discrets aidant les Juifs à fuir les persécutions pendant la Seconde Guerre mondiale, mais aussi d'anciens Tchetniks à échapper à la terreur titiste après 1945, etc. «Mais tout cela, vous le trouvez dans les livres!» lance-t-il avant de repartir au pas de course on ne sait trop où. La formule n'est pas innocente: c'est dans ce même château qu'est exposée une réplique de la première presse Gutenberg de la région sur laquelle fut imprimé, au XVIe siècle, le premier livre slovène…
Posé sur un îlot de la rivière Krka, le château médiéval d'Ottocec a été restauré et tranformé en hôtel de luxe. Crédits photo : Stephane Gladieu pour le Figaro Magazine
D'un liquide l'autre. A l'est du pays, la région vinicole de Maribor abrite la plus ancienne vigne d'Europe, plantée il y a quatre siècles. Plus au sud, les environs de Novo Mesto sont aussi une terre à vins… et à eaux. Au milieu coule une rivière, la Krka, paradis des kayakistes, des truites, des pêcheurs et des âmes romantiques que troublera agréablement le cocktail forêts sombres - flots agités - brume inquiétante. A ceux-là, nous conseillerons aussi de mettre le cap à l'ouest pour s'enfoncer dans les entrailles humides de la terre, au cœur des incroyables grottes karstiques de Skocjan.
A plus de 200 mètres de profondeur, un monde mystérieux multimillénaire fait de stalactites géantes, de gouffres naturels vertigineux, de ponts suspendus à faire pâlir les scénaristes d'Indiana Jones, de concrétions de glace aux formes évocatrices et aux couleurs invraisemblables, de souterrains sombres aux parois lissées par le temps et les infiltrations, de rivières grondantes se déversant en bruyantes cascades avant de s'échouer dans de paisibles vasques ou des minilacs. On en sort avec une seule envie: relire Voyage au centre la Terre en se disant: «J'y étais!» Un sentiment qui se prolonge si on veut bien se souvenir que le roman de Jules Verne se terminait sur les flancs du Stromboli.
Car à quoi font penser ces proches stations balnéaires qui émaillent les quelques kilomètres slovènes de côte adriatique, sinon à l'Italie? Des palais baroques couverts de stucs rococo, de fresques et de ferronneries comme on en trouve en Vénétie ; des églises flanquées d'un campanile et laissant à admirer en leur sein statuettes, peintures et sculptures dignes de leurs homologues du nord du golfe de Trieste ; des petits bateaux de pêche et des fiers voiliers se croisant et se toisant au large des anciennes salines qui firent la richesse de la région durant des siècles, etc. Et que dire de Piran, bâtie sur un promontoire triangulaire dont la pointe ressemble à la fière proue d'un navire? Ses ruelles, ses places, ses palaces, ses balcons, sa cathédrale: tout y est comme les villes jadis propriété du Doge…
Pour se réveiller de ce rêve d'Italie: observer les visages des jeunes Slovènes. S'y lisent cette fraîcheur et cette beauté qui sont aussi celles des paysages chastes de ce pays: discrètes, modestes, comme ces sources forestières qu'on devine plus qu'on voit ou qu'on entend. La Slovénie, c'est le jardin ombrageux du voisin dont on n'a longtemps fait que soupçonner la beauté à travers sa clôture. Chance: celle-ci est maintenant largement ouverte.
Carnet de voyage
Ljubljana est une invitation permanente à faire la fête, en particulier sur les bords de la Ljubljanica, noire de bars, brasseries et estaminets où l'on boit, bavarde et danse jusqu'à plus soif. Crédits photo : Stephane Gladieu pour le Figaro Magazine
Utile
Office du tourisme de Slovénie (www.slovenia-tourism.si). Guides: Lonely Planet et Petit Futé.
Y aller
Avec Air France (3654 ; www.airfrance.fr). Vols effectués par Hop régional: à partir de 185 €.
Organiser son voyage
Calqué sur le modèle anglo-saxon du Personal Travel Advisor, et désormais membre du réseau d'agences de voyages de luxe Virtuoso, Voyages Confidentiels (www.voyagesconfidentiels.fr ; 09.70.17.00.04) propose des séjours sur mesure dont les maîtres mots sont service, adaptabilité et efficacité. Sur un canevas comprenant vols, transferts, déplacements en véhicule privatif, logement, restauration et visites guidées des lieux indispensables, le séjour de 10 jours/9 nuits est à partir de 2 590 € par personne.
Notre sélection d'hôtels
Dobra Vila Bovec. Crédits photo : Stephane Gladieu pour le Figaro Magazine
A Ljubljana, l'offre hôtelière est considérable mais assez limitée (donc précieuse) dans le centre historique de la ville. On y trouve plusieurs palaces comme l'Antiq Palace (00.386.40.638.163 ; www.antiqpalace.com), membre des Small Luxury Hotels of The World. A partir 125 € la nuit en chambre double. Merveilleusement situé au bord de la Ljubljanica, le Vander Urbani Resort (00.386.1.200.9000 ; vanderhotel.com) séduira les amateurs d'ambiances contemporaines. Dirigé par un couple australo-slovène, il propose 16 chambres et 2 suites élégantes et design. Aux fourneaux, un chef français. De 120 à 170 €.
Au nord de Ljubljana, les rives mélancoliques du lac de Bled disposent d'hôtels de bon standing comme le «yougo style» Grand Hotel Toplice (00.386.4.579.16.00 ; www.sava-hotels-resorts.com). Lui aussi Small Luxury Hotels of the World, il compte 87 chambres et un restaurant couru par les chefs d'Etat depuis un siècle. De 130 à 600 €. A la demande, possibilité de dîner dans la ruche des cuisines.
A l'est du pays, l'Hôtel Aleksander (00.386.3.812.2800 ; www.hotel-aleksander.com), dans la ville thermale de Rogaska Slatina, sorte de Baden-Baden slovène, est réputé pour ses soins (massages, spa) et son calme. A partir de 89 €. Tout près, les 6 jolis chalets Ortenia (00.386.40.373.331 ; www.ortenia.com), près d'Olimje, combleront les âmes écologistes. Entre 80 et 160 € environ.
Près de Novo Mesto, les amateurs d'ambiance médiévale dormiront dans l'incroyable Grad Otocec, (00.386.8.205.0310 ; www.relaischateaux.com), niché entre deux bras de la rivière Krka. A partir de 195 €. Golfs à proximité.
A l'ouest de la Slovénie, parmi les multiples hôtels de la riviera adriatique, à Portoroz, le Kempinski Palace (00.386.5.692.7000 ; www.kempinski.com) est un enchantement (piscines, bains à vapeur, saunas, vue splendide sur la baie de Piran, restaurant magnifique). A partir de 150 €. Plus au nord, près de la frontière italienne, au pied des Alpes, le Dobra Vila Bovec (00.386.5.389.64.00 ; www.dobra-vila-bovec.si) est un ancien relais téléphonique qui a été transformé en hôtel de charme. De 120 à 180 €.
Bonnes tables
Strelec. Crédits photo : Stephane Gladieu pour le Figaro Magazine
La cuisine slovène, en plein développement, marie influences germaniques, balkaniques, hongroises et italiennes. Une des plus belles réussites gastronomiques du pays: JB Restaurant (www.jb-slo.com), près de la gare routière de Ljubljana. Dans un immeuble conçu par le grand architecte Joze Plecnik, Janez Bratovz et sa fille Nina y proposent une cuisine raffinée, originale, sensuelle. Menus dégustation entre 60 et 80 €. Dans la vieille tour du château surplombant la capitale slovène, les assiettes préparées par le chef Igor Jagodic, au Strelec (www.kaval-group.si) sont aussi originales que réussies.
Sortir
Ljubljana est une invitation permanente à faire la fête, en particulier sur les bords de la Ljubljanica, noire de bars, brasseries et estaminets où l'on boit, bavarde et danse jusqu'à plus soif. Leurs noms changent d'une saison à l'autre, mais l'ambiance ne varie pas: éclectique et électrique. A boire en début de soirée, le populaire spric (vin blanc et eau gazeuse) ; à découvrir en fin de soirée, la slivovka (alcool fort à base de prune) et la brinjevec (eau-de-vie de genièvre).
Adresses incontournables: les très branchés Solist Bar & Bar (www.solist.si) et As Aperitivo (www.asaperitivo.com), près de l'église franciscaine de l'Annonciation, le jazzy Sax Pub (www.saxhostelljubljana.com), au bord de la rivière et, pour les très audacieux, Metelkova City (www.metelkovamesto.org), une ancienne caserne militaire du nord de la ville, transformée en lieu de créations artistiques et de fiestas invraisemblables.
Ne pas manquer
Promenade sur la Ljubljanica. Crédits photo : Stephane Gladieu pour le Figaro Magazine
Une promenade paisible en bateau sur la Ljubljanica (depuis l'embarcadère Breg, 45 min, 8 €) ; une plongée dans les mystérieuses grottes de Skocjan ; une visite du château médiéval de Bled où se trouve une réplique de la première imprimerie slovène; boire un café turc sur un voilier croisant devant la vieille ville de Piran ; assister à un concert dans le théâtre d'été Krizanke de Ljubljana ; dîner dans l'ambiance magique et insolite d'une (toujours active) soufflerie de verre à Rogaska Slatina (assiettes et plats en cristal, verres en cristalline).
Lire
S'il ne fallait qu'un nom, celui du Triestin Boris Pahor (101 ans!), inlassablement promu et défendu en France par Pierre-Guillaume de Roux. Ses romans, tout comme le récit de son expérience des camps de la mort, Pèlerin parmi les ombres (La Table ronde), sont extraordinaires. Lire aussi les puissants textes de Drago Jancar: Des bruits dans la tête (Passage du Nord-Ouest) et Cette nuit, je l'ai vue (Phébus).
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Slovénie, un rêve d'Europe centrale
EN IMAGES - Indépendante depuis 1991, l'ancienne république yougoslave a su croiser ses influences latine, germanique, balkanique et hongroise pour se bâtir une identité singulière. Des Alpes Juliennes aux rives de l'Adriatique, voyage au pays des matins calmes et des nuits agitées.
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