Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Le Nobel Tomas Tranströmer face à la Grande énigme
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Le Suédois Tomas Tranströmer, disparu vendredi à l’âge de 83 ans, était une figure majeure de la poésie mondiale. Il était célèbre et reconnu par ses pairs bien avant le prix Nobel de littérature, qui lui fut attribué en 2011 et contribua à élargir considérablement son lectorat, surtout en France. Le poète Joseph Brodsky, Nobel 1987, a dit de Tranströmer qu’il était «un poète de première importance, d’une incroyable intelligence».
C’est son sens de la métaphore qui a toujours impressionné les admirateurs du Suédois, et cela, dès ses débuts, dans les années 50. «L’éveil est un saut en parachute hors du rêve/ Libéré du tourbillon qui l’étouffe, le voyageur/ Tombe dans les zones vertes du matin.» Le voyageur de Tranströmer circule d’arbre en vallée, dans un paysage inspiré où le sapin est le «curseur de l’horloge». L’individu ne se hausse jamais du col, son humble condition ne le rabaisse pas non plus. Il n’est pas supérieur à la fourmi, il représente à peine plus qu’une couleur, la lumière dévore sa présence. L’aube le voit incertain «au théâtre de l’abat-jour». Parfois, l’accumulation d’images est intimidante. Mais rien de plus fraternel qu’un poème comme Celui qui fut réveillé par les chants au-dessus des toits, qui se termine ainsi : «L’homme s’agite, cherche / A tâtons les outils de l’attention - presque dans l’espace.»
Si Tranströmer est un contemplatif, les nuages, la mer, les montagnes ne sont pas les seuls décors naturels de sa poésie. Il invite à essayer de déchiffrer les hiéroglyphes de la neige, du lichen et des pierres, langage perdu. Encore jeune, Tranströmer a écrit ces vers : «Il arrive au milieu de la vie que la mort vienne / Prendre nos mesures. Cette visite / S’oublie et la vie continue. Mais le costume / Se coud à notre insu.»
Le poète a été victime d’un accident vasculaire cérébral en 1990, mais il a continué à écrire, bien que très diminué. En France, on peut lire de lui Baltiques : œuvres complètes 1954-2004 («Poésie», Gallimard). Ses livres ont été auparavant publiés au Castor astral, notamment un recueil de haïkus, la Grande Enigme.
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