Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
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"d'abord pour le texte de Nerval:
Le soleil noir de la mélancolie, qui verse des rayons obscurs sur le front de l'ange rêveur d'Albert Dürer, se lève aussi parfois aux plaines lumineuses du Nil, comme sur les bords du Rhin, dans un froid paysage d'Allemagne.
La nuit tombait lorsque nous entrâmes dans le port de Saint-Jean d’Acre... la ville endormie ne se révélait encore que par ses murs à créneaux, ses tours carrées et les dômes d’étain de sa mosquée, indiquée de loin par un seul minaret. ہ part ce détail musulman, on peut rêver encore la cité féodale des templiers, le dernier rempart. Le jour vint dissiper cette illusion en trahissant l’amas des ruines informes". (Cf.: Druses et Maronites - IV- Les Akkals et l’Antiliban 3) Un déjeuner à Saint Jean d’Acre).
"Madame Bonhomme appartient à ce type de beauté blonde du midi que Gozzi célébrait dans les Vénitiennes, que Pétrarque a chanté en l’honneur des femmes de notre Provence. Il semble que ces gracieuses anomalies doivent au voisinage des pays alpins l’or crespelé de leurs cheveux, et que leur œil noir se soit embrasé seul aux ardeurs des grèves de la Méditerranée. La carnation fine et claire comme le satin rosé des Flamandes, se colore aux places que le soleil a touchées d’une vague ambrée..." (Cf. Femmes du Caire - V - La Cange 1. Préparatifs de navigation)
« Le sommeil occupe le tiers de notre vie. Il est la consolation des peines de nos journées ou la peine de leurs plaisirs ; mais je n'ai jamais éprouvé que le sommeil fût un repos. »(Aurélia)
« Les illusions tombent l’une après l’autre, comme les écorces d’un fruit, et le fruit, c’est l’expérience. Sa saveur est amère. »(Sylvie)
« Je crois que l'imagination humaine n'a rien inventé qui ne soit vrai. »
"Pourtant, j’en conviens, l’Orient n’est plus la terre des prodiges, et les péris n’y apparaissent guère, depuis que le Nord a perdu ses fées et ses sylphides brumeuses."
Gérard de Nerval, Voyage en Orient
"Je quitte à regret cette vieille cité du Caire, où j’ai retrouvé les dernières traces du génie arabe, et qui n’a pas menti aux idées que je m’en étais formé d’ après les récits et les traditions de l’Orient. Je l’avais vue tant de fois dans les rêves de la jeunesse, qu’il me semblait y avoir séjourné dans je ne sais quel temps ; je reconstruisais mon Caire d’autrefois au milieu des quartiers déserts ou des mosquées croulantes ! Il me semblait que j’imprimais les pieds dans la trace de mes pas anciens ; j’allais, je me disais : En contournant ce mur, en passant cette porte, je verrai telle chose... et la chose était là, ruinée, mais réelle". (Cf. Femmes du Caire - IV Les Pyramides - 4 - Le départ)
"On sent une grande privation en Orient, c’est la musique et les intérieurs éclairés. Ensuite on sait trop ce qu’on va voir. Partout les peintres nous ont découpé l’Asie en petits carrés pendus au mur ; hormis en Syrie, je n’ai pas trouvé un paysage imprévu".
J’interromps ici mon itinéraire, je veux dire ce relevé jour par jour, heure par heure, d’impressions locales, qui n’ont de mérite qu’une minutieuse réalité". (Cf. Druses et Maronites - IV les Akkals - l’Antiliban - chapitre 4 )
"En somme, l’Orient n’approche pas de ce rêve éveillé que j’en avais fait il y a deux ans, ou bien c’est que cet Orient-là est encore plus loin ou plus haut, j’en ai assez de courir après la poésie ; je crois qu’elle est à votre porte, et peut-être dans votre lit. Moi je suis encore l’homme qui court, mais je vais tâcher de m’arrêter et d’attendre."
Gérard de Nerval,Voyage en Orient
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J'ai été patraque et somnolente toute la journée
Je n'avais pas mangé depuis hier matin
J'espère que ça va passer
et que vous aurez profité de ma maladie pour acheter mes livres