Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
SIMON LE MAGE ou LE MAGICIEN ( Ier s.)
Selon les Actes des Apôtres (viii, 9-24), Simon était un magicien, qui opérait en Samarie et se faisait appeler la Puissance de Dieu, la Grande. Converti par la prédication de Philippe, il reçut le baptême. Mais, quand il offrit de l'argent à Pierre pour obtenir le pouvoir de donner lui aussi le Saint-Esprit en imposant les mains (de là vient le nom de simonie), Pierre le repoussa violemment. Selon Justin (Ire Apol., 26 ; 56), il serait venu à Rome au temps de Claude, qui lui aurait élevé une statue (mais il s'agit là d'une confusion avec la divinité latine de la fertilité Semo Sancus). Les discussions de Simon avec Pierre et leur fin dramatique sur le Forum sont une légende qui remonte aux livres apocryphes intitulés Actes de Pierre et aux romans pseudo-clémentins, plus connus sous le nom d'Homélies pseudo-clémentines. Ces dernières résument la doctrine (iii, 2) que Simon prétendait démontrer par les Écritures : le Dieu suprême est un dieu autre que celui qui a créé le ciel et la terre ; il est inconnu et ineffable et il pourrait être appelé le Dieu des dieux. Irénée et Hippolyte font de lui le père du gnosticisme et le fondateur d'une secte gnostique ; mais on peut se demander s'il s'agit du même personnage.
Discussion de saint Pierre avec Simon le Magicien et Crucifixion de saint Pierre, F. Lippi Filippino LIPPI, Discussion de saint Pierre avec Simon le Magicien et Crucifixion de saint Pierre, fresque. Chapelle Brancacci, Santa Maria del Carmine, Florence, Italie.
Crédits: The Bridgeman Art Library/ Getty Consulter
Si, pour les Actes de Pierre et pour Épiphane, Simon meurt en tombant du haut des airs, à Rome (scène qui est figurée sur l'un des plus beaux chapiteaux de la cathédrale d'Autun), pour Hippolyte, il se fait enterrer, ailleurs qu'à Rome, dans une fosse, en prétendant ressusciter le troisième jour. Il n'en fut rien, évidemment.
La Chute de Simon le Magicien La Chute de Simon le Magicien, chapiteau du collatéral sud de la nef, basilique Sainte-Madeleine de Vézelay, XIIe siècle. Au centre, Simon le Magicien, qui prétendait pouvoir voler vers les Cieux, tombe du haut d'une tour ; un démon le tire vers le bas, un autre l'agrippe par le……
Crédits: Laurence Caillaud Consulter
Pierre Thomas CAMELOT
Pour citer cet article
Pierre Thomas CAMELOT, « SIMON LE MAGE ou LE MAGICIEN (Ier s.) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 20 mai 2015. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/simon-le-mage-le-magicien/
Classification thématique de cet article :
« SIMON LE MAGE ou LE MAGICIEN ( I er s.) » est également traité dans :
- GNOSTICISME
-
Écrit par : Pierre HADOT, Michel TARDIEU
Dans le chapitre "Écoles et chefs d'écoles" : … chefs d'écoles gnostiques se situeraient au ier siècle. Ce seraient Simon *le Magicien (originaire de Samarie) et son disciple Ménandre. Mais c'est surtout le iie siècle qui est le siècle du gnosticisme. Lorsque Irénée de Lyon écrit sa Réfutation des systèmes gnostiques en 180, presque toutes… Lire la suite - PIERRE ACTES DE
-
Écrit par : Jean HADOT
… *La première mention de l'ouvrage intitulé Actes de Pierre se trouve chez Eusèbe (Histoire ecclésiastique, III, iii, 2). Pourtant il est cité par Hippolyte, Origène et plusieurs autres. Il semble avoir été composé en 190 environ, en Syrie ou en Palestine. On n'en possède pas le texte complet, mais divers recoupements… Lire la suite