C'est une première depuis plus de 10 ans. Le marché de la restauration (sur place ou à emporter) est en baisse. Son chiffre d'affaires, qui s'élève tout de même 87 milliards d'euros, a diminué de 0,3% en 2014, selon la 26e édition de l'étude annuelle sur la consommation alimentaire hors domicile (CAHD) réalisée par le cabinet Gira Conseil et dévoilée ce lundi 18 mai 2015. Toutefois, avec près de 10 milliards de repas pris en dehors de chez eux en 2014, les Français mangent de moins en moins à la maison le midi, selon cette vaste étude.
► 8,82 euros par repas, c'est moins qu'avant
Quel que soit le type de nourriture (sandwich, blanquette, magret...) et le type d'établissement (boulangerie, supermarché, restaurant huppé...), la note moyenne était de 8,82 euros en 2014 contre 9,05 euros un an plus tôt.
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Pour faire baisser la facture, les clients se serrent un peu la ceinture en faisant l'impasse sur l'entrée, en supprimant le dessert ou en renonçant à prendre une boisson payante, analyse Gira Conseil.
► Les chaînes de restauration délaissées
L'activité des chaînes a globalement reculé. Les grills et la restauration rapide à la française (Paul, Brioche dorée par exemple) ont perdu des clients. Au point que certaines enseignes ont fermé des points de vente. Seuls les acteurs de la restauration à thème, comme Starbucks ou Sushishop, s'en sortent.
"Globalement, tous augmentent leurs prix de vente pour tenter de compenser leur baisse de fréquentation", observe-t-on dans l'étude.
► La chance aux plus petits
"Des jeunes se lancent dans la gastronomie avec des établissements plus petits, des cartes très courtes, des cuisines très ouvertes, à l'instar de Septime, Semilla, Chez Edgar en bistronomie ou encore Big Fernand, Boulettes ou Boco en restauration rapide", explique Bernard Boutboul, directeur de Gira Conseil, cité par L'AFP.
Les consommateurs n'ont pas non plus tourné le dos à la restauration collective, dont le chiffre d'affaires a augmenté de 0,7%. Même si ce sont les circuits alimentaires alternatifs, tels que les boulangeries ou les stations-services qui s'en sont le mieux sorti, avec une activité en hausse de 2%.
Du côté des indépendants, le nombre de points de vente a augmenté et les prix sont restés plutôt stables en 2014 .