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L'atelier lobin de tours (1848-1905)

Les églises Saint-Laurent, Sainte-Croix et Notre-Dame de la Couldre de Parthenay présentent  des vitaux signés au nom du maître-verrier Lobin. Cet atelier de fabrication de vitraux était en effet très renommé à la fin du XIXe siècle, et conçut des oeuvres que l'on retrouve aujourd'hui dans de nombreuses régions de France.

Histoire de l'atelier Lobin

Le 1er décembre 1847, l’abbéBourassé ouvre un atelier de peinture surverre au10 rue des Ursulines, à Tours. Parmi les techniciens, on compte un certain Julien-Léopold Lobin, qui prendra le tête de l’atelier en février 1848. A cette époque, de nombreuses rénovations et constructions de lieux de culte sont entreprises.

Entre 1840 et 1910, 65 églises seront construites dans le  diocèse. 

J.-L. Lobin est conscient de cette forte demande et adapte l’atelier en conséquence. Rapidement, et dans un soucis d’indépendance, il rachète les actions de la société fondatrice.

 

Julien-Léopold Lobin

Julien-Léopold Lobin est né à Loches le 8 février 1814. Son père, ancien militaire reconverti dans le commerce, meurt en 1824, laissant sa famille dans une situation précaire. J.-L. Lobin renonce alors à ses études artistiques pour trouver un emploi dans le commerce.

Il se marie en 1836 et son premier fils, Lucien-Léopold naît en 1837. Malgré sa famille, il part pour l’Italie où il étudie la peinture religieuse et la peinture à fresque.  

De retour en France, il expose au salon en 1844 et 1846 et reçoit une médaille d’or pour un tableau nommé « Léonard de Vinci peignant le portrait de la Joconde ». Il abandonne pourtant la carrière de peintre afin de se consacrer au développement de son atelier et dessine alors tous les cartons des vitraux.

La société va connaître un véritable succès : en 1855, on compte 51 employés, en 1859 l’atelier est transféré au 35 rue des Ursulines et agrandi en 1862. Julien-Léopold Lobin décèdera 2 années plus tard. Le bilan est éloquent : l’atelier a produit 300 verrières de grandes dimensions, sans compter les œuvres secondaires. On retrouve ses créations dans environ 650 églises.

Son succès réside aussi bien dans ses compétences que dans son sens de l’entreprise. Il s’est fait connaître en participant à de nombreuses expositions à Paris et en Province. En 1863, il édite un catalogue des œuvres de l’atelier qui est confié à des représentants dans différentes régions de France.

Lucien-Léopold Lobin se retrouve à la mort de son père en 1864 à la tête d’une entreprise prospère.  

 

Lucien-Léopold Lobin

Il dirige l’atelier pendant 28 ans, jusqu’à sa mort. Sa femme, Louise-Anne Florence, organise un salon rue des Ursulines où sont conviés  notables, clergé, et amateurs d’art lors de soirées où sont présentées les dernières  réalisations. Il multiplie les expositions, complète le catalogue qui est confié au même réseau de représentants. De ce fait, le marché s’étend et l’activité de l’atelier augmente.

Lucien-Léopold Lobin connaîtra 12 ans de prospérité jusqu’à l’installation de Julien Fournier et Armand Clément (anciens employés de l’atelier) au 3 rue des Ursulines. Mais il  se préoccupe peu de cette nouvelle concurrence, préférant se consacrer aux recherches artistiques. Ainsi, à sa mort, le chiffre d’affaire est en baisse et l’atelier rencontre des difficultés de gestion. Cependant, il emploie encore 70 employés et laisse une œuvre plus importante que celle de son père.

 

Joseph-Prosper Florence

Lors du décès de leur père, Lucien et Etienne travaillent dans l’entreprise. Mais c’est le beau-frère de leur père qui reprendra la tête de l’atelier. La société  change alors de nom et devient « Lobin et Florence ».

Joseph-Prosper Florence n’est ni un grand peintre, ni un grand gestionnaire. Peu à   peu, l’activité de l’entreprise régresse et les bénéfices se réduisent. Pour relancer la société, il s’associe en 1897 avec Bigot et Heinrich, mais sans succès. En octobre 1904, J.-P. Florence se retire. Ses associés achèvent seuls les dernières verrières posées vers 1905.

L’iconographie

Julien-Léopold Lobin  

L’iconographie est centrée sur la vie du Christ et celle de la Vierge, liée au trois cycles du  Rosaire : les mystères joyeux de l’Annonce et de la Nativité, les mystères douloureux de la passion et de la Crucifixion, les mystères glorieux de la Résurrection.

Lucien-Léopold Lobin

 

Il développe les illustrations de la vie des saints (notamment saint Louis et saint Martin) et présente des scènes miraculeuses, tout en enrichissant les registres décoratifs.

 

Joseph-Prosper Florence

Il n’apporte pas de nouvelles créations et se contente de gérer le patrimoine acquis.

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