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Dossier : Ces musées arabes et turcs qui refont l'histoire Vient de paraître
Le Dossier. La mise en scène du passé possède une longue histoire dans l'architecture et la muséographie occidentales. La présence de l'histoire dans les musées et les intérieurs arabes ou turcs n'est pas moins riche. L'invention coloniale de la tradition, puis la formation des imaginaires nationaux ou régionaux (tel le panarabisme) en ont été des vecteurs privilégiés. La politique de « relèvement des arts indigènes » chère à l'idéologie coloniale s'est accompagnée d'installations contextuelles d'objets « traditionnels » produits à neuf (voir l'article sur la Médersa des Oudayas à Rabat) ; la célébration de la Nation s'est matérialisée dans d'ambitieuses reconstitutions comme le montre l'article dédié à l'Allée historique d'Amman.
Le commerce avec l'histoire, au sens le plus noble du mot, n'est pas seulement affaire d'endoctrinement ou de marchandisation ; des idéaux s'y incarnent, des temps d'incertitude aussi. La maison-musée d'Henri Pharaon à Beyrouth est une œuvre de conviction œcuménique. Ces maisons de collectionneurs, à l'instar des objets palestiniens recueillis avec soin et amour, œuvrent à garder vivante la mémoire de cultures matérielles que chacun sait disparues, avant de devenir musées à leur tour. Dossier coordonné par Mercedes Volait, directeur de recherche au CNRS et directeur du laboratoire InVisu à l'INHA.
Ailleurs dans le magazine. La rubrique Histoire revient sur la fondation de la dynastie idrîsside au Maroc au VIIIe siècle. Le Portrait est dédié à Jacques Berque. Vingt ans après sa mort, quelles relectures de son œuvre ? Dans la rubrique Arts, retrouvez un article sur le designer Roberto Hamm, qui en Algérie a tenté d'apporter sa contribution à la politique d'arabisation en inventant des polices de caractères arabes. Une nouvelle rubrique, Arrêt sur photo, confiée à l'écrivain Abdelkader Djemaï, propose une relecture d'un cliché original.