En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Le troisième aéroport géant d'Istanbul, un des projets de développement controversés du régime turc, entrera en service au "premier trimestre 2018" avec quelques mois de retard sur le calendrier initial, a annoncé lundi le président Recep Tayyip Erdogan.
Le troisième aéroport géant d'Istanbul, un des projets de développement controversés du régime turc, entrera en service au "premier trimestre 2018" avec quelques mois de retard sur le calendrier initial, a annoncé lundi le président Recep Tayyip Erdogan.
"Le projet de troisième aéroport est constitué en tout de quatre étapes. Selon le calendrier établi, le nouvel aéroport d'Istanbul entrera en service dans sa configuration initiale au premier trimestre 2018, si Dieu le veut", a déclaré M. Erdogan lors d'une cérémonie de signature du financement du projet. Cette première étape comprend "un terminal d'une capacité annuelle de 90 millions de passagers et trois pistes", a détaillé le président turc. "Deux avions pourront atterrir en même temps", s'est-il réjoui.
L'entrée en service était initialement prévue en 2017, le 29 octobre, jour de la naissance de la République turque. Dans sa configuration ultime, l'aéroport doit accueillir jusqu'à 150 millions de passagers par an et devenir ainsi l'un des premiers au monde. Il fait partie d'une série de projets pharaoniques décidés par M. Erdogan, ancien maire d'Istanbul, parmi lesquels figurent un troisième pont sur le Bosphore, déjà en construction, et le percement d'un canal reliant la mer Noire à la mer de Marmara pour détourner le trafic qui engorge le détroit du Bosphore.
Le projet de troisième aéroport suscite l'hostilité des organisations écologistes, qui ont dénoncé "un massacre environnemental" dans une zone boisée située près du lac Terkos, l'un des six principaux réservoirs d'eau potable d'Istanbul. Sans lui imputer la cause du retard, M. Erdogan a une nouvelle fois dénoncé lundi l'oeuvre d'un "lobby" constitué de "certaines personnes que notre réussite dérange". "Aujourd'hui, ce même lobby travaille d'arrache-pied (...) ce projet est l'une de ses cibles", a insisté l'homme fort du pays.
La construction et l'exploitation pendant vingt-cinq ans de cet aéroport a été accordée en mai 2013, à l'issue d'un appel d'offres, à un consortium d'entreprises turques (Limak, Cengiz, Kolin, Ma-Pa et Kalyon) pour une somme record de plus de 30 milliards d'euros.