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J'ai terminé hier soir:Venise est une ville(offert par mon mari pour NOEL)

venise est une ville

Préface de Stella Mancuso.
Traduit de l’italien par Christophe Carraud.

 
 

 

Un ouvrage de 560 pages, de format 22 x 27 cm, imprimé à Venise sur les presses des Grafiche Veneziane.
890 illustrations. Relié sous jaquette.

Venise est une ville est un ouvrage exceptionnel d’intelligence urbanistique et environnementale. Le titre en manière d’évidence ironique et affectueuse fait le fond du propos de l’auteur, Franco Mancuso, architecte et urbaniste de renom, dont l’acuité du regard — technique, historique, critique — offre au lecteur de comprendre Venise comme peu d’ouvrages le lui permettent. Venise est une ville : non pas une image, un prétexte à rêverie, un conservatoire de temps révolus, un tableau romantique ou une méditation sur la mort et ses masques — ce qu’elle fut trop souvent, et chez trop d’esprits, pour que l’auteur ait à s’en soucier. Non : une ville où l’on vit, une ville bien actuelle aussi, invitant à la vie qu’on peut y mener, que ses habitants y mènent concrètement, et surtout au déchiffrement de ses formes, de la manière dont elle s’est construite et dont elle continue d’exister.

Mais bien sûr ce n’est pas n’importe quelle ville : non seulement parce qu’une cité lagunaire n’est pas chose fréquente, et que l’est moins encore une telle richesse architecturale et artistique. Mais aussi parce qu’elle n’a cessé d’inventer sa façon propre d’être une ville, dans les conditions où elle se trouvait. D’où l’immense intérêt de l’ouvrage de Franco Mancuso, dont le lecteur peut suivre les explications et les descriptions pas à pas, en vérifiant au besoin sur le riche matériau documentaire rassemblé par l’architecte : quelles ont été les réalités de sa construction — les moyens de sa négociation avec l’eau, les techniques qu’elle a mises au point, les principes urbanistiques qu’elle a su inventer, en somme cette industrie toute concrète qui l’a rendue telle ? Comment a-t-elle pu exister dans un site si hostile à toute habitation, et comment peut-elle continuer de le faire quand celui-ci est soumis à toutes les menaces de la « modernisation » de la Lagune ?

tissus original d’Hélène Ferruzzi-Kuhn

On sait gré à l’auteur de répondre à ces questions avec la sobriété précise et ardente de ses compétences urbanistiques, sans se perdre en propos mille fois lus ; sa connaissance de Venise — qu’il habite depuis l’enfance — et l’inquiétude où il est du devenir de la ville et de son environnement posent à leur manière une question essentielle, celle que suggérait Giancarlo De Carlo : « Venise apparaît par magie plus belle tous les jours, simplement en restant telle qu’elle est, parce que les villes du monde deviennent tous les jours tragiquement plus laides. »

Richement illustré d’images en grande partie inédites, le livre de Franco Mancuso permet aussi de mesurer la place que peut occuper aujourd’hui l’histoire de Venise et de sa Lagune dans la réflexion sur le devenir des villes que nous habitons et des lieux où elles s’inscrivent.

http://www.revue-conference.com/collection-lettres-d-italie/venise-est-une-ville.html

 

 

 

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