Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

J' AI aimé les panoramas( 2) au MUCEM le 26

II. LE PANORAMA COMME RELEVÉ

 
 
1 / 1

 
 
 
 

Le panorama relève aussi d’une approche scientifique du monde. Il n’est pas anodin que la représentation circulaire d’un paysage soit inventée presque simultanément en Suisse, par le scientifique Horace-Bénédict de Saussure, en 1776 ; et en Écosse, par le peintre Robert Barker, en 1787. Les démarches de ces inventeurs se justifient et se complètent par cette volonté commune d’identifier un univers dans son entièreté. Pour le premier, il s’agit des Alpes, jusque-là en grande partie, inatteignables. Pour le second, de la ville d’Edimbourg, plus facilement accessible mais en pleine mutation industrielle et difficile, de ce fait, à être saisie comme un tout.

Cette deuxième partie de l’exposition montre que la vision panoramique s’est imposée dans différents types de représentation de la réalité : le relevé géographique (chaînes de montages, Grand Canyon, géographes contemporains), le relevé urbain (panoramas de Marseille, de 1729 à nos jours, d’Istanbul, de Nagasaki...), le relevé militaire (relevés de territoires conquis ou à conquérir, relevés de champs de bataille) ou encore le relevé de mondes inconnus (David Hodges, compagnon des expéditions de Thomas Cook ; assemblages d’images de la Lune par les équipes de la NASA). Les œuvres de Jean-Charles Langlois ou de Jean-Baptiste Durand-Brager, commémorant des victoires de l’armée française, rappellent que le panorama est potentiellement une image de propagande. Celles des artistes contemporains Julien Audebert, Renaud-Auguste Dormeuil et Alexis Cordesse soulignent sa dimension politique.

 


 

À propos de Renaud Auguste-Dormeuil

 

Les photos de la série Hôtels des transmissions - jusqu'à un certain point sont des panoramas de villes reprenant le vocabulaire graphique de la table d'orientation. Mais plutôt que des informations touristiques, l'artiste y repère tous les lieux de pouvoir, bâtiments officiels, infrastructures militaires ou industrielles qui pourraient être les cibles de bombardements ou d'attentats. L'hôtel qui offre le meilleur point de vue touristique sur la ville devient ainsi insidieusement un poste d'observation idéal pour d'autres usages.

Les commentaires sont fermés.